Côté pile, près de 9 entreprises sur dix se déclarent sereines face aux enjeux numériques (87,3 % pour les PME et 88 % pour les ETI). Côté face, elles ne sont que 60 % à qualifier la transition numérique comme une nécessité. "Bien que la transformation numérique soit largement reconnue comme une nécessité, de nombreuses entreprises peinent encore à en saisir pleinement les opportunités, en particulier les secteurs à forte inertie comme l’Industrie et la Construction" précise le baromètre 2025 de la sérénité numérique de Konika Minolta.
Principal frein cité par 49% des répondants, la résistance des employés à adopter des nouvelles technologies. Un jugement probablement suggéré par le panel des répondants qui est essentiellement composé de dirigeants. Viennent ensuite, à égalité, les coûts initiaux trop élevés et un retour sur investissement incertain pour 45% des personnes interrogées. Et à l'heure où les attaques informatiques prolifèrent, il apparaît que 42% des PME n’ont pas de stratégie formalisée dans le domaine de la cybersécurité.
Des budgets insuffisants
Selon le baromètre Konika Minolta, trois facteurs expliquent cette résistance à la transformation numérique. A commencer par l'insuffisance des budgets pour 39 % des répondants, devant le manque de compétences et d'implication des équipes (30 %) et le temps nécessaire à la mettre en œuvre (25 % des répondants).
Par ailleurs, le thème de l'éco-responsabilité numérique peine à s’imposer. "Bien que les discours sur le Green IT et la sobriété numérique soient de plus en plus présents, les entreprises restent réticentes à payer davantage pour des solutions écologiques." En 2023, 49% des entreprises se déclaraient prêtes à payer plus pour être plus écologiques dans leur usage des technologies. Un chiffre qui a lourdement chuté à 34 % en 2024.
Étude réalisée par Occurrence (groupe IFOP) entre le 23 juillet et le 15 septembre 2024 auprès d’un échantillon de 500 répondants (direction administrative et financière et direction des systèmes d’information) issus de 500 PME et ETI françaises autour de 85 questions.