Publicité

Des livres reliés avec de la peau humaine découverts à la bibliothèque d'Harvard

  • 274 1 actu reliure harvard CJO.jpg

    La reliure "classique" d'un ouvrage. (Stéphane Monnet/Flickr)
  • Trois ouvrages à la reliure plus que singulière ont été exhumés des rayonnages de la célèbre bibliothèque de l'université d'Harvard. Âmes sensibles s'abstenir...

    Savez-vous ce qu'est la "bibliopégie anthropodermique" ? Derrière ces obscurs termes savants se cache une technique de reliure un peu particulière consistant à assembler des couvertures de livres avec de la peau humaine. Pire : trois ouvrages reliés ainsi, tels les souvenirs macabres de cette pratique populaire du XVIIe siècle, hanteraient toujours les murs de la bibliothèque de la prestigieuse université d'Harvard (Massachussetts). C'est ce que révélait en 2006, et dans l'indifférence la plus totale, le journal étudiant Harvard Crimson. Exhumé il y a quelques jours par le réseau social Reddit, l'article a depuis fait le tour des réseaux sociaux.

    Accessibles à tous, les trois ouvrages en question suscitent bien évidemment la curiosité des étudiants et des chercheurs. Des recherches ADN seraient même en cours pour déterminer si d'autres livres reliés ainsi ne seraient pas passés inaperçus parmi les quinze mille ouvrages que compte la bibliothèque d'Harvard. Une publicité morbide dont les responsables de l'établissement se seraient sans doute passés. 

    De la peau prélevée dans un hôpital psychiatrique

    Pourtant, l'éclairage historique apporté par le responsable de manuscrits rares David Ferris, mérite d'être signalé : "La reliure est pensée comme un hommage, dans l'esprit des bagues et des bijoux faits à partir des cheveux des morts au XIXe siècle, expliquait-il dans l'article du Harvard Crimson ; ce qui nous semble macabre aujourd'hui était vu à l'époque comme une façon d'honorer la mémoire du mort".

    Parmi les trois livres en question se trouve Des destinées de l'âme... d'Arsène Houssaye, un volume extrait d'une collection d'essais français. Précisons toutefois que la peau ayant servi à le relier avait été prélevée sur le dos d'une patiente anonyme d'un asile psychiatrique, morte d'apoplexie. Vous avez dit hommage ?

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.
    Publicité

    sponsoring_display_archimag_episode_6.gif