Les archives de Venise bientôt sauvées et accessibles aux historiens du monde entier

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    La Pianta de Venetia, par Cristoforo Sabbadino, 1557. (DR)
  • Ces millions de documents feront bientôt partie d'une immense base de données en libre accès dédiée à la recherche et à l'éducation.

    Plus d'une centaine de chercheurs et d'étudiants on été associés au projet Venice Time Machine, lancé il y a plus d'un an par l'Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et piloté par un comité international d'experts issus des universités de Ca'Foscari de Venise, de Stanford, de Columbia, de Princeton et d'Oxford. Si cette mobilisation peut sembler démesurée, c'est parce que les archives d'Etat de Venise ​prochainement numérisées, indexées et bientôt accessibles en ligne aux historiens du monde entier couvrent une période de plus de 1 000 ans. Soient plus de 80 km de rayonnages composés de millions de documents administratifs tels que des certificats de décès, des déclarations d'impôts ou encore des cartes géographiques ou des plans d'urbanisme.

    Le big data au service des archives

    C'est afin de rendre ces archives fragiles et parfois très abîmées accessibles au plus grand nombre, mais aussi pour ouvrir de nouveaux champs de recherches que l'idée de numériser cet immense volume de documents est née. "Le but est de transformer tous ces dossiers en une énorme base numérique du passé, explique Frédéric Kaplan, professeur à l’EPFL et responsable du projet à Industrie & Technologies ; la bonne nouvelle, c’est que la masse de données ne représente pas un problème, mais au contraire une partie de la solution, puisque nous sommes ainsi de plain-pied dans les technologies en pleine évolution du Big Data". Fort de son positionnement au croisement de l'art, de l'histoire et de la science, le projet Venice Time Machine vient de recevoir le soutien financier de la Fondation Lombard Odier.

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