Au Liban, les trésors manuscrits retrouvent une seconde jeunesse

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    Le centre Beit Gazo restaure depuis plusieurs mois des dizaines de documents historiques des chrétiens d'Orient (Pixabay/Britlish)
  • Voulant venir en aide aux Eglises d’Orient, le Beit Gazo ("maison des trésors" en arabe) restaure le patrimoine documentaire en danger de ces instutions. La France via la BnF est très impliquée dans ce projet.

    Inaugurés par le patriarche d’Antioche des syriens-catholiques, les quartiers de Beit Gazo se trouvent à Harissa au nord de Beyrouth (Liban). Le Centre de recherche et de conservation du patrimoine des Eglises d’Orient a pour mission de récupérer les manuscrits auprès des églises et de les restaurer de manière professionnelle, ce qui n’était pas le cas avant. En effet, chaque église restaurait ses documents avec ses moyens, ce qui donnait quelques fois des résultats très décevants voire destructeurs.
    Le centre Beit Gazo voulait centraliser les restaurations de documents dans un centre commun sans distinction entre les églises.

    La BnF envoie des experts

    Dans un premier temps, ce sont des fonds privés qui ont aidé le centre à se mettre en place financièrement, notamment une association catholique Œuvre d’Orient, le Patriarcat syriaque catholique ou encore le sénateur de Savoie Jean-Pierre Vial. D’autres fonds plus importants se sont ajoutés, et plus particulièrement le ministère de la Culture français et la Bibliothèque nationale de France qui mettent des moyens financiers mais aussi techniques à disposition de Beit Gazo.

    En avril 2019, la BnF devrait envoyer quatre spécialistes de la restauration pour former du personnel sur place au sein des églises.

    Une œuvre culturelle importante

    Les manuscrits restaurés représentent une partie importante pour l'histoire du catholicisme syrien. Dans un entretien au journal La Croix, Caroline Gelot, restauratrice, précise qu’elle avait déjà travaillé sur un manuscrit du Beit Gazo, compilation de textes liturgiques chez les Syriaques, qui datait du Xième siècle.
    Le centre a déjà restauré des dizaines de documents anciens, à raison de centaines d'heures de travail minutieux. Ce sont principalement des textes religieux, mais on y trouve aussi des textes historiques et de médecine.

    Des grands projets

    Le Beit Gazo prévoit de s’étendre et d’agrandir ses collection sur tout l’Orient. Il affiche des grandes ambitions.

    A terme, le centre veut œuvrer auprès des églises syriennes et irakiennes, et diversifier ses actions sur la restauration de tableaux.
    La construction d’une bibliothèque pour recueillir les œuvres du patrimoine écrit de l’Orient est également dans les plans.

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