Cela ressemble à un coup de tonnerre dans le milieu des délégués à la protection des données. Une très large majorité d'entre eux (83 %) estime que la gestion des archives et des documents est non conforme au RGPD. Selon une enquête menée par l'AFCDP (Association française des correspondants à la protection des données à caractère personnel), les DPO reconnaissent une non-conformité totale (26%) ou partielle (57%) à la réglementation RGPD en matière d’archives et de documents.
Seulement 12 % se disent pleinement conformes, un chiffre très faible alors que la réglementation européenne est entrée en vigueur en 2018. 5 % des DPO déclarent ne pas avoir d'avis sur la question.
La gestion des archives mise au second plan
"Le nombre important d’organisations en chantier (26 %) suggère un retard préoccupant dans la mise en conformité" estime Paul-Olivier Gibert, Président de l’AFCDP qui explique ce chiffre "par la priorité mise en œuvre autour des traitements de données dans les stratégies de mise en conformité, les enjeux croissant de cybersécurité ces dernières années, et l’anticipation des réglementations à venir, qui semblent avoir mis au second plan la gestion des archives au sein des organisations."
Au-delà du cas spécifique des archives et des documents, 45 % des DPO se disent confiants dans la stratégie de leur organisation. "Preuve d’une progression avérée en termes de conformité" selon l'AFCDP. Pour autant, la moitié des organisations est encore en difficulté ou en questionnement face à la stratégie de protection des données personnelles de leur organisation.
Enquête en ligne auprès de ses 6500 membres de l'AFCDP entre le 10 avril et le 9 mai 2025, via le réseau social privé de l’association (144 répondants) et sa page LinkedIn (177 répondants).