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Veille : quel agrégateur de presse choisir en 2019 ?

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    Attention à une erreur classique : la confusion fréquente entre quantité et qualité ! (Freepik/Makyzz)
  • Surveiller le web et les réseaux sociaux ne suffit pas toujours pour réaliser une veille média. La presse, c’est le terrain des agrégateurs, qui fournissent à leurs clients des outils clé en main leur permettant de suivre quotidiennement, voire en temps réel, le traitement journalistique des sujets qu’ils surveillent. Panorama des acteurs en présence : Cision (L’Argus de la presse et Europresse), Dow Jones (Factiva), Edd (Press’edd), Kantar Media (Pickanews) et LexisNexis Bis (Nexis Uni, Nexis et Newsdesk) avec tableau comparatif en fin d'article.

    Qu’il semble loin, le temps où c’est à l’aide de coupures de journaux que s’effectuait une veille presse ! Le terme est d’ailleurs tombé en désuétude, face à la démultiplication des canaux de diffusion de l’information. On parle aujourd’hui de "veille média" pour la surveillance d’un paysage informationnel multifacette fait de presse-papier, de presse numérique ou en ligne, de réseaux sociaux, de sites web ou encore de blogs.

    Parmi les outils dédiés à cette "veille média", rares sont les prestataires à proposer, en plus d’une surveillance du web et des réseaux sociaux, des contenus "presse" issus de magazines ou de journaux. Ces agrégateurs, qui ont négocié des contrats de droits d’auteur avec les éditeurs, proposent donc à leurs clients sur une seule et même plateforme des contenus issus de la presse écrite quel que soit son support, mais aussi de la radio, de la télévision, de sites internet, de blogs, des réseaux sociaux et même d’études ou de rapports.

    Six prestataires se partagent aujourd’hui le marché français de l’agrégation presse : Cision (avec L’Argus de la presse et Europresse), Dow Jones (avec Factiva), Edd (avec Press’edd), Kantar Media (avec Pickanews) et enfin LexisNexis Bis (avec ses trois offres : Nexis Uni, Nexis et Newsdesk). Faire le bon choix parmi ces différentes solutions, c’est être vigilant à différents points permettant de les distinguer.

    Quantité vs qualité

    Bien sûr, la richesse et la profondeur du catalogue de contenus mis à disposition sont essentielles. "Vérifier le périmètre de couverture du service est très important", confirme Jean-Frédéric Lamy, directeur général de Edd, qui édite la plateforme Press’edd ; "car il peut aller de la presse d’information générale à la presse magazine, en passant par la presse professionnelle, les radios et la télévision. Et pour les versions numériques des médias, avoir la garantie que tous les articles sont bien disponibles et complets est indispensable". Ce que confirme Carole Chevalier, directrice marketing et communication chez Europresse : "Il faut avant tout vous interroger sur les supports qui vous intéressent", explique-t-elle ; "la presse et le web suffisent-ils ? Avez-vous besoin d’un tour d’horizon complet de l’information ? Auquel cas il vous faudra choisir une solution à 360 degrés". Attention tout de même à une erreur classique : la confusion fréquente entre quantité et qualité. "Confondre exhaustivité et ciblage peut être dommage", assure Jean-Christophe Lahary, directeur général délégué de LexisNexis Bis ; "bien sûr, la richesse du catalogue et la profondeur des archives sont importantes, mais il ne faut pas négliger les enrichissements appliqués à ces contenus (les métadonnées) ainsi que des fonctionnalités en matière de recherche, d’analyse, de partage et de collaboration".

    Par ailleurs, les clients sont de plus en plus demandeurs de solutions métier clé en main qui leur fassent gagner du temps. Les prestataires s’adaptent : "Les demandes sont disparates, poursuit Jean-Frédérique Farny, de Press’edd ; "les clients veulent pouvoir utiliser les fonctionnalités qui leur sont essentielles, telles que la recherche, la veille, les revues de presse, l’analyse et la mesure d’impact, ou encore la diffusion". Ce que confirme Jean-Christophe Lahary, de LexisNexis Bis : "Ils souhaitent une solution tout en un adaptée à leurs processus métier, qu’ils s’agissent d’analystes, de professionnels de l’information ou de la communication. Cette demande se couple d’un besoin croissant d’intégration des contenus dans leurs outils pros via des API". "On observe chez nos clients une volonté de toujours mieux cibler l’information (par thématique, par métier)", ajoute Carole Chevalier, d’Europresse ; "car les usagers sont submergés d’information. Ils souhaitent donc un vrai préfiltrage de qualité. Ce qu’ils veulent, c’est recevoir des pépites".

    L’analyse des besoins des utilisateurs finaux est donc essentielle. "Choisir un agrégateur repose sur une description précise du besoin", confirme Jean-Frédéric Farny, de Press’edd ; "elle permet ensuite de faire un choix éclairé et d’arbitrer sur les différents critères qui seront déterminants pour chaque client". Placer les utilisateurs au centre du projet en réalisant des études sur les usages et les modes de consultation, doublées ensuite d’enquêtes de satisfaction, permettra de rester au plus près de leurs attentes.

    <<<< Téléchargez le tableau comparatif 2019 des agrégateurs de presse en cliquant ici >>>>

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