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Reconversion professionnelle : pourquoi elles quittent l'infodoc pour un nouveau métier

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    "Je suis actuellement en deuxième année de psychologie du travail. Mon objectif : trouver un poste qui soit plus en accord avec mes intérêts personnels", explique Maria Romero. (Illustration : Freepik)
  • Maria Romero et Katie Durand ont en commun d'avoir choisi la documentation ou la veille pour leur seconde carrière. L'une était assistante, l'autre travaillait dans l'édition. Leur expérience et leurs centres d'intérêt les ont toutes deux poussées à évoluer et à faire de nouveaux choix. Ces deux professionnelles, qui avaient déjà sauté une fois le pas de la reconversion professionnelle, s'orientent aujourd'hui vers la psychologie du travail et la gestion de projets numériques. Rencontre.

     

    Sommaire du dossier dédié à la reconversion professionnelle :

     

    Maria Romero : "De veilleuse à psychologue, je prépare ma deuxième reconversion"

    Je suis entrée à l’Hadopi, la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet, fin 2010. Après cinq ans en tant qu’assistante, j’ai eu l’opportunité de récupérer les missions de veille d’une collègue qui avait quitté l’organisation sans être remplacée.

    >Lire aussi : Quel avenir pour les documentalistes ?

    J’ai donc suivi des cours du soir à l’EBD (École de bibliothécaires-documentalistes), dont je suis sortie diplômée en 2017. J’ai ainsi découvert un métier très riche, mais j’ai également réalisé qu’il souffre parfois d’un manque de valorisation, notamment dans les organisations qui ne disposent pas d’un centre de ressources bien identifié.

    L’intérêt de mon poste aujourd’hui réside dans son hybridité, puisqu’il intègre une dimension de communication internet et d’information de mes collègues.

    Or, au fil de mon expérience, ces enjeux de communication interne m’intéressent de plus en plus : la documentation a aussi un rôle social à jouer, ce qui n’est jamais — ou trop rarement — perçu.

    Afin de renforcer mes compétences sur ces aspects moins connus de mon métier, je me suis engagée l’an dernier, à 36 ans, dans un projet de reconversion au Cnam, où je suis actuellement en deuxième année de psychologie du travail. Mon objectif : trouver un poste qui soit plus en accord avec mes intérêts personnels. 

    >Lire aussi : Bibliothécaire, archiviste, veilleur, documentaliste... et entrepreneur : se lancer ou pas ?

    Katie Durand : "Sur le marché du travail, il faut sortir des clous !"

    J’ai étudié l’histoire de l’art et le français à Glasgow, en Écosse, mon pays d’origine. La France est devenue mon pays d’adoption après un stage et la rencontre de mon futur mari. En 2003, j’ai commencé à travailler dans l’édition où j’ai découvert le numérique et la gestion des données.

    Ayant envie de m’orienter davantage vers le numérique, je me suis tournée vers l’Institut national des techniques de la documentation (INTD-Cnam, Paris). Pour cette nouvelle année de formation (2009-2010), j’ai bénéficié d’un financement via un Fongecif (Fonds de gestion des congés individuels de formation.). Mon intérêt pour le web et les bases de données y a été largement satisfait. J’ai apprécié particulièrement les enseignements par des praticiens et l’apprentissage de la gestion de projet.

    >Lire aussi : Quel avenir pour les veilleurs ?

    Vers la gestion de projets numérique

    Un stage m’a fait découvrir la problématique de l’accessibilité des sites web. D’où mon orientation vers BrailleNet, association qui m’emploie actuellement à mi-temps et dont l’activité est multiple : sensibilisation et formation à l’accessibilité, labellisation AccessiWeb, etc.

    Je vis à Tours ; j’ai aujourd’hui 40 ans. Parallèlement à BrailleNet, je mène, en autoentrepreneur, une activité de free-lance pour des missions relevant autant de la gestion de projet numérique que de l’histoire de l’art. Vive la double compétence !

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    Être ou avoir été professionnels de l’information… Ou pourquoi ne pas le devenir ? Dans nos métiers aussi, notamment pour les archivistes, documentalistes et veilleurs, les carrières rectilignes se font rares. La gestion de l’information, sous ses différentes formes, peut-être tout autant une fonction que l’on quitte qu’une nouvelle orientation.
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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".
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