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[De notre correspondante à Tanger] Depuis la propagation de la pandémie de Covid-19 et les confinements, tous les secteurs ont eu un bouleversement radical dans le processus de digitalisation afin de respecter les mesures sanitaires et limiter la propagation du virus. En effet, le télétravail a été priorisé durant cette période délicate. La digitalisation était l’unique moyen de continuer toutes les activités et éviter une déperdition considérable dans l’économie marocaine.
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S'adapter à la crise sanitaire
À cause du coronavirus et du confinement, le monde entier a dû s’adapter à la digitalisation, notamment dans le secteur financier. Ainsi, les banques marocaines ont favorisé de plus en plus les solutions digitales. Elles ont pu donner satisfaction à leur clientèle et toutes les opérations bancaires peuvent être exécutées à distance.
L’e-commerce s’est aussi développé de manière fulgurante ces dernières années dans le royaume. De même, l’État a mis en place plusieurs actions et projets pour contribuer dans le développement de l’intelligence économique (IE). Il procure certains moyens afin d’optimiser les actions de digitalisation dans les start-up, mais aussi chez les entrepreneurs. L’État a également pris des initiatives pour faire face aux cyberattaques.
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La transformation digitale au Maroc
La crise sanitaire a aussi eu des conséquences sur le secteur de l’éducation et de l’enseignement. Heureusement, la continuité de la scolarisation et l’enseignement à domicile fut possible grâce à la création et le lancement de plusieurs plateformes pour la diffusion des cours en ligne tels que : MarMooc, la première plateforme marocaine de diffusion de cours en ligne, la plateforme Maroc Université Numérique (MUN) dédiée à la formation à distance ou la plateforme digitale Kitab qui offre la possibilité de télécharger une bibliographie numérique nationale, dans les langues arabe et française, de 1968 jusqu’à 2020 et bien d’autres.
La transformation digitale a pris une place prépondérante dans le domaine de la santé. Les praticiens sont désormais en mesure de faire le suivi des patients à distance. Pareillement, le traitement des affaires judiciaires à distance est aussi devenu possible. Chaque secteur a maintenant sa version numérique accessible en ligne.
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Les nouvelles missions des spécialistes de l’information à l’ère du Covid-19
La digitalisation a touché également le secteur de l’information-documentation, nous abordons ici les nouvelles missions d’un documentaliste à l’ère de la crise sanitaire.
Tout d’abord, nous tenons à signaler que les missions basiques d’un professionnel de l’information restent les mêmes. Cependant pour s’adapter à cette période de confinement, il doit tout de même favoriser la gestion et la mise en valeur de documents et des ressources en ligne, les centres de documentation et d’information et les bibliothèques virtuelles ont pu émerger d’une manière considérable (par exemple la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc dont plusieurs catégories de ressources sont disponibles en ligne), permettant ainsi à leur public de faire des consultations de ces ressources numériques à distance avec la mise en ligne des services de « chat » et de messagerie instantanée qui permettent de rester connecter avec les utilisateurs.
Selon une étude, la plupart des bibliothèques ou médiathèques au Maroc ont opté pour le logiciel PMB (un système intégré de gestion des bibliothèques) pour gérer leurs fonds documentaires, publier les catalogues en ligne et permettre à leur public d’interroger la base de données depuis leur domicile et faire des réservations.
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Adapter le travail. Et après ?
En guise de conclusion, certes le digital a permis la continuité du travail en cette période de crise sanitaire, il a changé beaucoup de secteurs et de métiers, y compris les professions de l’information.
Mais est-ce que le digital, seul, est suffisant pour aboutir aux objectifs escomptés sans avoir recours aux outils classiques du travail ? À vrai dire, il faut combiner les deux modes du travail car ils se complètent.
Ikram Bouzicar