En direct de Documation - Comment capitaliser, diffuser et partager l’information issue de la veille et du KM ? Et, surtout, comment transformer les data en informations utiles ? Telles sont les questions sur lesquelles ont planché éditeurs et prestataires de veille en cette deuxième journée du salon Documation. "La veille a tendance à se déplacer vers les métiers car les veilleurs ne peuvent pas tout prendre en charge" constate Fanny Maffre, consultante au sein de la société Qwam ; "les divisions métiers produisent leur propre veille qui est directement opérationnelle car elle répond à leurs besoins informationnels". Pour cela, l'éditeur propose une série d'outils sémantiques permettant la reconnaissance d'entités nommées (noms de personnes, lieux, entreprises...) ainsi que la détection de codes produits ou de codes clients.
Pour Katia Murawsky, responsable du Pôle Gestion de la connaissance et des compétences au sein de la MGEN, "les téléconseillers construisent l'information à partir du terrain en l'occurrence les nombreux appels téléphoniques qu'ils traitent quotidiennement. Cette information a l'avantage d'être directement utile et exploitable dans le cadre de leurs missions. Le knowledge management est une démarche managériale qui n'est pas qu'une question technologique. Cette démarche permet de créer une mémoire collective au service de la stratégie d'entreprise".
L'intelligence artificielle et les biais de ses modèles d'apprentissage
Les prestations de veille doivent-elles évoluer ? Tel est le sentiment de Mathieu Andro, Animateur du réseau de veille documentaire au sein des services administratifs et financiers du Premier ministre : "la veille doit sortir du modèle des newsletters qui sont périodiques, descendantes et encombrantes pour les utilisateurs finaux. Aujourd'hui, les plateformes sont plus réactives et l'intelligence artificielle est en mesure d'exploiter de grands volumes d'informations. Bien entendu, il est vital de conserver l'intelligence humaine en complément de l'IA".
"Dans ce contexte, quel est l'avenir des services de veille ?" s'interroge Anne-Marie Libmann, directrice opérationnelle chez Fla Consultants. "La veille doit être ouverte à tous les collaborateurs tout comme le knowledge management. Les cellules de veille ont intérêt à créer une dynamique auprès des autres collaborateurs notamment dans la conduite au changement et sur les enjeux de l'infobésité. Les newsletters doivent en effet évoluer vers l'analyse de quelques informations essentielles plutôt que la présentation de sources. Quant à l'intelligence artificielle, nous devons faire preuve de prudence notamment face aux biais des modèles d'apprentissage..."