La mise en place de ce nouveau modèle d'enseignement à distance va-t-il signer l'arrêt de mort des Mooc ?
Seuls 5 % des participants à un Mooc valident leur formation. C'est le constat dressé en mars dernier par le MIT et Harvard à partir des données d'apprentissage de leurs 17 cours en ligne sur l'année universitaire 2012-2013. De quoi s'interroger sur un système finalement peu optimal et ayant de sérieuses limites. Afin de les contourner, un nouveau modèle d'enseignement à distance fait son apparition : celui des Spoc (pour Small Private Online Courses).
Fonctionnant sur le même principe d'un accès en ligne, celui-ci n'est en revanche pas ouvert à tous mais à un public resserré d'une trentaine de participants sélectionnés sur dossier. De plus, le Spoc est diplômant, à l'inverse du Mooc qui ne délivre aucun certificat au terme de la formation. L'Essec a déjà annoncé la mise en place de différents Spoc pour l'an prochain.
Un meilleur suivi
"On a besoin d’adapter le processus pédagogique à quelque chose de plus privé, de plus resserré, avec un meilleur suivi et une relation plus dense entre les apprenants, via la plateforme, ainsi qu’avec leurs tuteurs" estime dans le Figaro François Germinet, le président de l'université Cergy-Pontoise et du comité numérique de la Conférence des présidents d'universités (CPU).
La fin des Mooc ?
Trop large, le public des Mooc ne serait en effet pas adapté à certains besoins d'apprentissage, tels qu'une compétence précise ou une formation continue en entreprise. Le Spoc, de part son encadrement resserré et sa vocation diplômante, impliquerait donc davantage les étudiants et éviterait les abandons en cours de cursus. Que l'on se rassure, les Mooc ont encore de beaux jours devant eux et ne risquent pas d'être prochainement remplacés par les Spoc. Il y a fort à parier que les deux modèles coexisteront longtemps, l'un comme vitrine marketing pour l'établissement émetteur, et l'autre pour sa fonction diplômante.
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