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Votre ouvrage s’ouvre sur un constat : jamais l’humanité n’a atteint un tel niveau d’interconnexion et jamais l’information n’a autant circulé. Sommes-nous pour autant mieux éduqués et mieux informés aujourd’hui qu’auparavant ?
C’est tout le paradoxe que je tente d’expliquer dans ce livre ! Il existe en effet un écart considérable entre notre faculté à accumuler des connaissances, notamment dans le domaine scientifique, et notre capacité à diffuser ces connaissances afin de nous assurer un destin heureux.
Le volume d’informations n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui. Pour autant, depuis le début du XXIe siècle, tout se passe comme si on n’avait jamais été aussi stupides collectivement : généralisation de la désinformation, émiettement idéologique et politique… Nous fonçons comme un troupeau aveugle vers le mur écologique.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Une partie importante de l’explication tient à ce que l’on appelle « l’économie de l’attention », c’est-à-dire la façon dont se propagent les connaissances.
Les réseaux sociaux recourent à des algorithmes de recommandation pour sélectionner l’information qui sera diffusée à plusieurs milliards de personnes. Comment fonctionnent-ils ?
Les principaux réseaux sociaux peuvent avoir des apparences distinctes, mais ils partagent exactement la même logique de profit : construire une audience gigantesque de milliards d’utilisateurs, capter leur attention et la convertir en revenus publicitaires. Cela signifie que les plus grandes capitalisations boursières de la planète sont en train de se construire sur une ressource rare, limitée, mais immatérielle : notre temps d’attention.
