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Quelle est votre feuille de route à la tête de l’AAF ?
L’AAF a été marquée par la crise sanitaire, qui a réduit sa capacité à faire se rencontrer les archivistes. La priorité est donc de recréer des événements qui rassemblent les professionnels. Nous préparons donc un forum des archivistes « en présentiel » pour 2025.
Notre deuxième axe de travail est de développer des partenariats avec des associations sœurs ou amies : professions proches des archives, associations archivistiques étrangères, et notamment francophones. Les partenariats sont particulièrement importants parce que les problématiques qui concernent les archives ont des liens avec d’autres réalités et demandes sociales.
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En troisième lieu, il nous faut accompagner le développement de l’activité de formation. Enfin, nous avons l’ambition de moderniser notre politique et nos outils éditoriaux.
Quelle est la position de l’AAF sur le débat récurrent de l’accès aux archives en France ?
La recherche d’un équilibre est indispensable. Les demandes adressées aux services d’archives sont de plus en plus personnalisées et nécessitent de concilier des intérêts contradictoires. Ainsi, certains demanderaient à anonymiser l’état civil sur la base du RGPD ; à l’inverse, des particuliers s’étonnent de ne pas accéder aux informations biographiques de leurs proches.
Par ailleurs, la collecte d’archives comportant des informations dont l’accès est encadré par la loi nécessite de prendre des précautions dans l’intérêt même de la conservation des documents.
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C’est en suivant cette ligne que l’AAF s’est mobilisée en 2020-2021, pour que l’évolution du droit n’entraîne pas la fermeture de fonds précédemment ouverts à la consultation, du fait de la conciliation recherchée entre protection du secret de la défense nationale et accès à l’information et aux archives. Elle a alors alerté sur les conditions concrètes d’application du droit par les services d’archives, tant sur le plan des moyens que des procédures.
L’AAF s’est mobilisée pour soutenir les Archives nationales ukrainiennes. Quelle forme a prise cette mobilisation ?
Avec le soutien du département de la Vendée, de l’association Actions humanitaires Paris Est et de la société FamilySearch, nous avons organisé l’acheminement de 14 ordinateurs pour les archives de l’État ukrainien, selon la demande de ce service.