hyperarchivage, protection et applications innovantes

 

L’archivage des documents audiovisuels ne se limite plus à une stricte activité de conservation. Leur numérisation autorise des usages innovants et spectaculaires.

Il y a quelques années de cela, Bernard Pivot lançait un appel aux téléspectateurs car il était à la recherche de l’archive vidéo du premier numéro d’Apostrophes diffusé le 10 janvier 1975. Ce jour-là, en effet, aucun magnétoscope d’Antenne 2 n’avait enregistré l’émission littéraire diffusée en direct…Trente et un ans plus tard, en 2006, l’Institut national de l’audiovisuel (Inai) lançait le site Archives pour tous sur lequel des centaines d’Apostrophes peuvent être visionnées et téléchargées. Les internautes peuvent ainsi se (re)plonger dans un patrimoinei audiovisuel restauré et numérisé. C’est en 2000 que l’Ina s’est lancé dans un vaste programme de numérisation des collections analogiques qu’il collecte au titre du dépôt légal. Plus de 460 000 heures de radio et télévision ont déjà été converties en formats Mpeg1 et Mpeg2 pour la vidéo, et format Wave pour l’audio. Ce programme de numérisation des archives vidéo devrait être terminé à la fin de l’année 2008. Les supports d’archivagei retenus par l’Ina sont des DVD « plus fiables que des disques durs qui peuvent casser à tout moment, selon Jean-Marc">i Bordes, directeur général délégué de l’Institut ; mais nous testons régulièrement les DVD afin d’éviter les lots défectueux qui se glissent parfois dans la chaîne de production des fabricants ».
 

Les podcasts d'Archimag
La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.