ils mettent les vitamines de la veille dans votre assiette

 

Le secteur agroalimentaire est exposé à de fortes turbulences en raison de la multiplication des infections alimentaires. L’agence Protéines mène un travail de veille pour prévenir les risques et développer des programmes de sécurité nutritionnelle.

 Staphylocoques… listeria… maladie de la vache folle… dioxine…salmonellose… Ces infections alimentaires se sont répandues dans le monde en quelques années et sont devenues un enjeu politique et médiatique autant qu’un problème de santé publique. Les gouvernements, les médecins mais aussi les acteurs du secteur agroalimentaire ont dû mettre en place des stratégies pour répondre aux inquiétudes des consommateurs. Une telle stratégie doit, avant tout, reposer sur une collecte d’informationi fiable et réactive. L’agence de communication Protéines, basée à Paris, propose à ses clients un ensemble de prestations liées à la veille Intelligence économique.  ">i, à la gestion de crise et la communication d’entreprise. Cette offre globale, axée sur la communication et la veille, a été retenue par plusieurs poids lourds du secteur : Danone, Nestlé, Coca-Cola, McDonald’s, Ferrero…
 
signal faible
 

La stratégie de veille n’est pas un nouveau métier pour Protéines qui a joué les précurseurs dès la fin des années 1990 : « Nous avons mis en place un système de veille dès 1997 pour répondre à des besoins scientifiques et réglementaires évoluant très rapidement, souligne Serge Michels le directeur général du groupe Protéines ; la maladie de la vache folle, apparue au mois de mars 1996, aurait pu être détectée quelques années auparavant. En 1991, une revue scientifique britannique très pointue avait en effet publié une information qui, par la suite ,s’est révélée très importante. Ce signal faible, comme tout signal faible, était dispersé et décalé dans le temps ».
La crise de la vache folle, extrêmement médiatisée, semble avoir joué le rôle de catalyseur dans le déploiement de systèmes de veille et de mutualisation de données. Jusque-là, l’information relative à la sécurité alimentaire était disséminée parmi les médecins, les vétérinaires, les associations de consommateurs et les différentes agences sanitaires françaises, européennes et étrangères. Cette crise, qui provoqua l’effondrement du marché de la viande bovine, a eu un effet collatéral réjouissant : la systématisation de la veille. Protéines a fait appel à l’éditeur Knowings et à son Packveille pour automatiser sa veille, capitaliser les connaissances et diffuser une information personnalisée auprès de ses collaborateurs –environ quatre-vingts personnes – et de ses clients. Le portaili Healthing Intelligence propose un vaste périmètre de surveillance regroupant des sources institutionnelles, des sites industriels et associatifs, des blogs ainsi que la presse généraliste et scientifique. Les collaborateurs et les clients y accèdent par un identifiant et un mot de passe et peuvent organiser l’information en bouquets thématiques. « Nous offrons à nos clients bien plus qu’une simple remontée d’informations. Nos ingénieurs et consultants apportent un travail de validation et de contextualisation des informations collectées. Cette valeur ajoutée, basée sur l’expertise humaine, est très recherchée par nos clients », précise Serge Michels.
 
double compétence
 
Le monde de la communication d’entreprise et de la gestion de crise a considérablement évolué en quelques années. L’avènement d’internet">i, des blogs et des forums de discussion a fait bouger les lignes. Les grandes marques prêtent désormais une oreille attentive à ce qui s’écrit sur elles. Selon Youssef Ghafari, chargé de veille, « il est important d’être à l’écoute des associations de consommateurs car elles sont influentes en matière de consommation. Cette veille doit être effectuée sur plusieurs pays et nous travaillons en français et en anglais, afin d’élargir notre surveillance ». Youssef Ghafari travaille en étroite collaboration avec les ingénieurs car en dépit de sa double compétence, formation en veille et en sciences, il doit parfois faire appel à des ingénieurs tant le niveau scientifique est élevé. À l’instar de ce qui se passe dans le monde documentaire, il estime « qu’il est aujourd’hui indispensable d’avoir une double compétence pour faire de la veille. Il faut savoir interpréter un signal faible avant de le diffuser auprès des utilisateurs; remonter mécaniquement de l’information sans la comprendre n’a pas de sens ». Il n’existe d’ailleurs pas de documentalistehttp://www.adbs.fr)">i généraliste au sein du groupe Protéines.
Outre l’accès au portail Healthing Intelligence, les collaborateurs de Protéines reçoivent tous les jours un rapport de veille dans leur messagerie. Quant aux clients de l’agence, ils sont également destinataires d’un rapport quotidien volontairement réduit à moins de dix informations essentielles car « ils demandent une veille pertinente et ne veulent pas être noyés dans un flux d’informations non filtrées », ajoute Youssef Ghafari.
 
éviter le bruit
 

Les professionnels de la veille recourent à plusieurs méthodes pour effectuer leurs recherches. Selon leur secteur professionnel et les outils dont ils disposent, certains optent pour un suivi systématique d’un corpus de sources sélectionnées alors que d’autres préfèrent travailler sur des mots-clés. « Le problème des mots clés, c’est le bruit, c’est-à-dire des informations sans intérêt », estime Serge Michels. Il est vrai que la surveillance de termes polysémiques provoque une remontée non discriminée d’informations. Beaucoup de bruit pour rien…Aussi, afin d’éviter ce bruit, Protéines préfère miser sur la qualité du sourcing ; une liste de sources sélectionnées pour leur pertinence est surveillée de façon systématique. Une méthode ayant fait ses preuves puisqu’elle a définitivement supplanté la méthode des mots-clés.
 
repères - un vaste corpus de veille qui vise l'exhaustivité

Le portail Healthing Intelligence déployéautour du Pack Veille de Knowings agrège plus de quatre cents sources d’informations internationales. Le corpus de veille est constitué d’un ensemble de volets thématiques :

 
Volet réglementaire. Légifrance, Eur-Lex…
Volet scientifique. Base de données Medline, Lancet…
Volet consumériste. Que choisir, 60 millions de consommateurs…
volet médiatique. Agence France presse, Pressed…
Volet sociologique et comportemental. Credoc, Ipsos, CSA…
Volet industriel et technologique…
Chacun de ces volets est destiné à fournir une information sur les multiples dimensions de la santé publique. Les consultants et ingénieurs de Protéines peuvent ainsi accéder à des contenus qui leur permettent de suivre les tendances de consommation ou suivre l’avis des autorités officielles dans le domaine de la réglementation.
 
 

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Pour cet épisode spécial Documation, nous nous sommes penchés sur une autre grande tendance de l'année 2024 : la cybersécurité, et plus particulièrement la sécurité dans le domaine de la gestion des données. La protection des données contre les menaces internes et externes est non seulement cruciale pour garantir la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité des données, mais aussi pour maintenir la confiance des clients. Julien Baudry, directeur du développement chez Doxallia, Christophe Bastard, directeur marketing chez Efalia, et Olivier Rajzman, directeur commercial de DocuWare France, nous apportent leurs éclairages sur le sujet.