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Bibliothécaires, archivistes et documentalistes : vos lectures professionnelles à la loupe

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    Les professionnels de l'information lisent plus régulièrement les revues spécialisées que les ouvrages professionnels. (Pixabay/Pexels)
  • Les bibliothécaires, les documentalistes et les archivistes se détachent-ils de la lecture professionnelle par manque d'intéret ou parce que l'offre est trop pauvre ? Un sondage révèle que les raisons sont ailleurs.

    La désaffection des pros de l'information pour la lecture professionnelle est-elle un mythe ou une réalité ? Les bibliothécaires, les archivistes et les documentalistes s'informent-ils moins qu'avant sur leurs métiers ? Si oui, est-ce à cause de l'offre ou de la demande ? C'est à ces questions que Clotilde Vaissaire-Agard, consultante, enseignante et formatrice en gestion documentaire (directrice du cabinet CF2ID et fondatrice des éditions Klog) a voulu répondre en lançant un sondage fin novembre sur les pratiques de lectures professionnelles des bibliothécaires, des documentalistes et des archivistes. Si l'échantillon des répondants n'est pas forcément des plus représentatifs, ses résultats constituent tout de même un bon indicateur, révélateur d'une tendance. Ils nous apprennent notamment que les professionnels préfèrent les revues spécialisées aux ouvrages professionnels, et que parmi ces derniers le format papier a encore la cote. De plus, cette étude révèle que loin d'un désintérêt de la part des lecteurs, les deux principaux freins à la lecture professionnelle sont surtout le manque de temps et le coût trop élevé des ouvrages. Enfin, Archimag apparait dans le top 3 des revues professionnelles citées pour chaque métier étudié (bibliothécaire, archiviste et documentaliste). Nous ne sommes pas peu fiers !

    Les livres délaissés au profit des revues

    D'après les résultats de cette enquête, la presse spécialisée a plutôt le vent en poupe, au détriment des ouvrages professionnels : en effet, un répondant sur deux déclare lire plusieurs articles de revues professionnelles par semaine (seuls 4 % d'entre eux n'en lisent aucune). En revanche, une personne sur quatre (seulement !) affirme lire plus de 5 livres au format numérique par an (les 3/4 en lisent peu ou aucun) et une personne sur trois plus de 5 livres au format papier (les 2/3 en lisent peu ou aucun). 

    Quels sont les freins à la lecture professionnelle ?

    Selon cette étude, les deux freins principaux à la lecture d'ouvrages professionnels sont le manque de temps et le coût trop élevé des ouvrages, cités chacun par plus d'une centaine de répondants. Le manque de temps est d'ailleurs fortement mis en avant dans les commentaires libres, dont beaucoup déplorent un manque de place accordé à la lecture professionnelle sur le temps de travail.

    D'ailleurs, l'enquête de Clotilde Vaissaire-Agard révèle que pour 21 % des répondants, la bibliothèque, le centre de documentation ou le service d'archives dans lequel ils travaillent n'achète jamais d'ouvrage professionnel. Seul un centre sur deux en achète plus de 5 par an. 

    Désintérêt ?

    "Pris par un quotidien d’autant plus chronophage avec les outils numériques, on ne lit plus d’articles de fond, et l’on passe encore moins de temps à les écrire, constate Clotilde Vaissaire-Agard en commentaire de son enquête. Elle s'interroge : "Le manque de temps n’est-il pas tout simplement une baisse de l’envie de lire ou d’écrire ?". La réponse semble négative : en effet, d'après l'étude, ce n'est ni la motivation ni l'intéret qui semble manquer aux professionnels interrogés puisque le frein "ça ne m'interresse pas" est celui qui a reçu le moins de réponses parmi ceux proposés dans le sondage. De même, Clotilde Vaissaire-Agard s'interroge sur le manque de référencement ou le (trop) "petit nombre d'éditeurs professionnels et de référence et/ou le petit nombre d'éditeurs de revues professionnelles". Là encore, le problème est ailleurs, puisque seul un tiers des répondants à l'enquête a pointé du doigt la pauvreté de l'offre. 

    Merci !

    Côté revues professionnelles, le constat est moins alarmiste, puisque près des 3/4 des répondants affirment en lire régulièrement (24 % déclarent lire un article par semaine et 46 % en lire plusieurs).

    Dans le détail, c'est un véritable plébiscite pour Archimag (merci !), puisque notre magazine de presse apparaît sur le podium des trois professions étudiées (en première position pour les documentalistes, et deuxième pour les bibliothécaires et les archivistes). En ces temps plutôt difficiles pour le secteur de la presse, qu'un mensuel spécialisé disposant d'une équipe de 4 journalistes professionnels permanents et qui bénéficie de contributions régulières d'experts continue à satisfaire ses lecteurs après plus de 30 ans de bons et loyaux services est extrêmement encourageant !

    (1) Clotilde Vaissaire-Agard précise sur son blog que l'échantillon de répondants "n’est ni exhaustif, ni représentatif des trois grandes familles de métiers de l’information ; il s’agit donc d’un simple sondage, qui n’a rien de scientifique, les personnes ayant répondu faisant essentiellement partie de mon réseau, et par ce biais représentant des professions spécifiques".

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