Taxe Google : le géant du web reçu à l’Elysée

Google se défend en affirmant envoyer 4 milliards de clics par mois vers les sites des éditeurs de presse. Présidence de la République - Pascal SEGRETTE

 

Au cours d’un entretien de 45 minutes, le président de la République François Hollande a demandé au président exécutif de Google, Eric Schmidt, de trouver un accord avec les éditeurs de presse française avant la fin de l’année 2012.

C’est en présence de la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti et de la ministre déléguée à l’Economie Numérique Fleur Pellerin que François Hollande a pressé le patron de Google d’engager des négociations constructives avec les éditeurs, sans quoi une loi pourrait intervenir sur la question, à l’image du projet actuellement en cours en Allemagne (adopté fin août, ce projet de loi prévoit d’obliger les portails de recherche à reverser des commissions aux éditeurs de presse dans le but de mieux protéger leur propriété intellectuelle).

En effet, dans le contexte actuel de crise du secteur de la presse, les associations d’éditeurs réclament une loi qui conduirait à la création d’un nouveau droit voisin au droit d’auteur : comme c’est le cas pour la musique, la presse s’engagerait à ne pas refuser l’indexation de leurs articles par les moteurs de recherche, en échange d’une rémunération. Les recettes collectées seraient ensuite réparties entre les différents titres de presse. 

Cet entretien a également permis à François Hollande de rappeler à Google que des réponses aux questions soulevées ce mois-ci par les autorités de régulation européennes concernant la protection des données personnelles et leur utilisation étaient toujours attendues. 

 

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