Pinochet, le dictateur qui aimait les bibliothèques

Editions Debate

 

Le Général Pinochet (1915-2006) qui dirigea d'une main de fer le Chili entre 1973 et 1990 était également un collectionneur compulsif de livres. Sa bibliothèque était composée d'environ 50 000 ouvrages selon un essai intitulé La secreta vida literaria de Augusto Pinochet (La vie littéraire secrète d'Augusto Pinochet) récemment paru à Santiago du Chili. Cette impressionnante collection "était comme une sorte de théâtre que Pinochet se jouait à lui-même, pour se représenter comme un homme important et cultivé" souligne Juan Cristobal Pena l'auteur de l'essai. "En réalité il avait conscience au fond de lui-même de sa médiocrité intellectuelle".

Dispersés dans les différentes résidences que possédait Augusto Pinochet, ces 50 000 ouvrages portent essentiellement sur trois thèmes : histoire, géographie et... marxisme. Dès après son coup d'état, le 11 septembre 1973, le général Pinochet avait interdit le parti communiste. Quelques semaines avant sa mort, il déclarait : "je ne compte pas demander pardon à qui que ce soit. Au contraire, ce sont aux autres de me demander pardon, les marxistes, les communistes".

Etonnamment, les bibliothèques ne furent découvertes qu'en 2004 parallèlement à la découverte d'une fortune personnelle estimée à 20 millions de dollars (environ 15,5 millions d'euros). Pour Juan Cristobal Pena, une telle profusion documentaire relève de l'inexplicable : "il est stupéfiant que ce personnage, censé lire peu ou pas, un inculte en apparence, ait possédé cette bibliothèque privée qui est l'une des plus importantes du Chili et peut-être d'Amérique latine".

Selon Juan Cristobal Pena, les ouvrages ont été achetés dans de vieilles libraires de la capitale chilienne et sur fonds publics.


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La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.