Les archives scientifiques meurent jeune

Les scientifiques sont invités à mieux prendre soin de leurs archives Archimag

 

Une étude canadienne dénonce les pertes engendrées par de mauvaises pratiques archivistiques.

Chaque année, des centaines d'articles scientifiques sont publiés dans les domaines de la physique et de la biologie. Malheureusement, une partie de cette production se perd en raison de mauvaises pratiques archivistiques. La durée de vie moyenne des données scientifiques ne dépasserait pas vingt ans selon une étude réalisée par l'université de Colombie britannique (Canada).

"Ces données constituent la colonne vertébrale des études scientifiques mais elles sont de moins en moins accessibles aux chercheurs au fil du temps" soulignent les auteurs de l'étude. Après avoir tenté de collecter 516 articles publiés entre 1991 et 2011, les chercheurs ont estimé que les chances de retrouver un article diminue de 17 % deux ans après sa publication. En cause, des pratiques d'archivage obsolètes et des moyens d'accès aux documents inefficaces.

Les auteurs de l'étude incitent donc les chercheurs à "prendre une part plus active à la préservation des données". Ils préconisent également de changer les pratiques actuelles d'archivage et demandent aux bibliothèques universitaires de conduire ce changement.

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La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.