Les Manuscrits de la mer Morte rassemblés en une exceptionnelle bibliothèque virtuelle accessible à tous

L'un des 30 000 fragments numérisés des parchemins de Qumrân. DR

 

Les internautes peuvent désormais consulter gratuitement depuis chez eux les 930 manuscrits de Qumrân, numérisés en haute définition à l’aide d’une technologie de photographie mise au point par la Nasa.

Quand une technologie mise au point par la Nasa se penche sur des manuscrits vieux de plus de vingt siècles, cela donne une incroyable projet numérique : la bibliothèque virtuelle des manuscrits de la Mer Morte Leon Levy.

Celle-ci rassemble les images numérisées des 930 parchemins et papyrus bibliques découverts à partir de 1947 à Qumrân (en actuelle Cisjordanie), sur les bords de la mer Morte. Ces documents, d'un intérêt historique considérable, ont été rédigés en plusieurs langues (essentiellement en grec, en araméen et en hébreu) entre le IIIème siècle avant JC et le Ier siècle de notre ère.

Photographie haute définition en plusieurs longueurs d’ondes

Aujourd’hui conservés dans une section spéciale du musée d’Israël à Jérusalem, les 30 000 fragments de ces manuscrits ont été numérisés à l’initiative de l’Autorité des antiquités d’Israël (AAI) par MegaVision. Cette société américaine a utilisé une technologie de photographie haute définition en plusieurs longueurs d’ondes mise au point par la Nasa

Pour l’internaute, l’expérience et la navigation sont exceptionnelles : le zoom et l’affichage en plein écran offrent un rendu équivalent aux papyrus originaux. La restitution des détails, d’une qualité rarement égalée, permet ainsi l’étude des manuscrits la plus sécurisée possible, sans risque de détérioration pour les documents. 

Interactivité

Interactive, la bibliothèque virtuelle permet de naviguer dans les papyrus selon différents critères de recherche : sur un fragment particulier, selon la langue d’écriture, le contenu ou le lieu où le manuscrit a été découvert. Des notes explicatives, regroupant des traductions et des commentaires historiques, enrichissent également la compréhension des documents.

 

Les podcasts d'Archimag
La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.