Archives Charlie : Harvard crée un fonds d'archives sur les attentats de janvier

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    Manifestation "Je suis Charlie" organisée à Paris le 11 janvier 2015. (Wikipedia Commons/Olivier Ortelpa).
  • Chacun peu contribuer à ce fonds d'archives inédit, directement en ligne.

    Documenter "un moment particulier du début du 21ème siècle, où le mot Charlie prit soudain un sens tragique et devint lourd d’émotions ambivalentes, d’opinions et d’intentions ouvertes ou cachées" est l'objectif de la bibliothèque de l'université d'Harvard.

    Le prestigieux établissement américain vient en effet de lancer un appel à contributions afin de créer les "Archives Charlie", un fonds d'archives constitué de publications, d'affiches, de badges, de chansons, de caricatures, de tweets, de tracts, de tags, mais aussi de récits oraux, d'émissions de télévision, de podcasts ou encore de comptes rendus de réunion sur les attentats qui ont secoué la France début janvier 2015. 

    Matériaux éphémères

    "Nous sommes particulièrement intéressés par les matériaux éphémères qui ne seraient autrement pas inclus dans des collections de bibliothèques, mais qui demeurent essentiels à une compréhension de ces événements et débats", explique le site internet du projet.

    Préserver ces contenus et matériaux produits à la suite des événements de janvier permettrait, selon la bibliothèque de l'université de Harvard, de cristalliser "le vif débat sur des questions fondamentales telles que la liberté d’expression, la relation entre l’État, la religion et la société, le respect pour les croyances et opinions autres que les nôtres, les inégalités, l’exclusion d’individus et de communautés»".

    "Je ne suis pas Charlie" ?

    Si les messages et documents de soutien estampillés "Je suis Charlie" auront certainement la part belle au sein de cette collection, le projet souhaite également offrir une place à "Je ne suis pas Charlie", afin de témoigner de "l'adhésion ou de la distance à la position attribuée à Charlie Hebdo sur la religion en général et l'islam en particulier".

    "Nous ne savons pas comment il évoluera"

    Les données rassemblées seront, dans un second temps, mises à la disposition de l'éducation et de la recherche. Si des expositions virtuelles et physiques pourraient également être organisées à la suite à cette collecte, le site internet s'enthousiasme de la liberté dont il profite : "l’aspect le plus passionnant de ce projet est que nous ne savons pas où il peut nous mener ni comment il évoluera". Associée à cette démarche, l'université Paris 8 (Seine-Saint-Denis) est chargée de s'en faire l'écho en France.

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