Chaque année, le secteur du numérique représente 2,5 % de notre empreinte carbone et 10% de notre consommation énergétique (1). Un constat qui a conduit le gouvernement à présenter sa feuille de route "décarbonation du numérique" autour de plusieurs piliers. A commencer par la conception des terminaux (ordinateurs, téléphones...) qui devront être conçus avec une part plus importante de matière première recyclée.
La durée de vie de ces équipements devrait également être allongée en donnant "aux utilisateurs les clés pour mieux entretenir leurs terminaux numériques". En fin de vie, ces terminaux devront être collectés afin de réutiliser les matières premières recyclées.
Mettre en œuvre des systèmes de refroidissement adapté
Le plan gouvernemental consacre un important volet aux data centers qui devront "mettre en œuvre des systèmes de refroidissement adapté et limiter l’utilisation de gaz frigorigènes pour accroître l’efficacité énergétique." Le recours aux carburants bas carbone des groupes électrogènes sera encouragé afin de favoriser la production sur site en autoconsommation.
La sobriété numérique se joue également dans les usages. Le gouvernement préconise de sensibiliser les publics (professionnels et grand public) "de manière continue et pédagogique à l’impact environnemental du numérique." Autres pistes : l'affichage de l’empreinte environnementale des services numériques et l'adaptation de la définition des vidéos en ligne au terminal utilisé.
Précision importante : à ce jour, ces mesures ne sont que des propositions. "Les décideurs pourront sélectionner parmi les leviers identifiés les mesures les plus pertinentes pour atteindre les objectifs fixés" précise la feuille de route gouvernementale.
(1) Etude ADEME-Arcep, 2022-2023
