Intelligence économique : bientôt un cyberpréfet pour lutter contre les cyberpirates

  • 1 actu Cyberprefet CJO.jpg

    "Nous avons besoin d’un lien fort avec le monde de l’entreprise" a estimé Bernard Cazeneuve en marge de cette annonce. (Pixabay/CJO)
  • Afin de protéger les entreprises françaises, la sécurité informatique est placée en tête des priorités de l'administration.

    Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, plus d'un tiers des sociétés françaises de moins de 250 salariés seraient victimes de cyberattaques. De quoi motiver la mise en place d'un plan d'actions, aux plus hauts niveaux de l'administration, dans le domaine de l'intelligence économique afin de lutter contre ces menaces. En plus de la feuille de route sur ces questions reçue par les préfets de région en 2013, Bernard Cazeneuve a donc annoncé début juin la nomination prochaine d'un "cyberpréfet" destiné à coordonner un "plan d'actions triennal ministériel" pour les années 2015 à 2017.

    Une priorité : la cyberdéfense

    Le ministre a insisté sur l'impulsion à venir de la place Beauvau "dans l'animation du réseau territorial de l'intelligence économique". Celui-ci sera notamment placé sous l'autorité des préfets de région, lesquels seront spécialement formés pour cette tâche. De plus, Bernard Cazeneuve a également évoqué l'une des nouvelles priorités des services de police, de gendarmerie et de renseignement ainsi que de la nouvelle Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), récemment réformée : la cyberdéfense. Le futur cyberpréfet sera également en charge de la coordination de ces différents services. Un plan d'actions justifié ainsi par Bernard Cazeneuve, se confiant à l'AFP : "c'est de la sécurité et de la compétitivité de nos entreprises que dépendent l'indépendance et la prospérité de notre pays".

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.