La Russie censure Wikipédia

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    Les Russes n'ont plus accès à Wikipédia.
  • Le régulateur des télécoms russe a bloqué l’encyclopédie collaborative en ligne suite à un article sur une variété de haschish.

    Le gendarme du net Russe, le Roskomnadzor, a demandé aux opérateurs de bloquer l’ensemble du site Wikipédia lundi 21 août. La cause : un article sur le charas, une forme très ancienne de haschish.

    L’organisme de censure du Kremlin a exhorté l’encyclopédie à retirer l’article, reprochant aux wikipédiens d’avoir donné trop de détails sur sa recette de fabrication. La fondation Wikimédia, qui a refusé d’obtempérer, a donc vu l’accès de son site bloqué dans l’ensemble du pays.

    Le Roskomnadzor n’est en effet pas capable de bloquer l’accès d’une seule page. Le protocole de sécurité (https) utilisé par la plateforme chiffre les pages que les internautes visitent. Impossible donc de savoir s’ils sont sur la page de ce fameux charas ou sur celle de Beyoncé.

    Bientôt une alternative russe ?

    “L’encyclopédie trop libre” selon les autorités d’Internet russes est fréquemment critiquée. L’année dernière, la bibliothèque présidentielle Boris Eltsine annonçait travailler sur une encyclopédie alternative car Wikipédia était considéré comme incomplet.

    La censure sur Internet est de plus en plus pressante en Russie qui n’hésite pas à employer les grands moyens. Début août, le plus grand forum du monde Reddit a été banni à cause d'un post sur la culture de champignons hallucinogènes. Le site n’a réouvert que suite à la suppression de cette page.  


    Edit 25/08 à 14h48 : Wikipédia est de nouveau accessible depuis quelques heures.

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    Commentaires (1)

    • Portrait de Norodom

      La censure est effectivement de plus en plus présente sur le web en Russie. Cependant, je vous renvoi à cet article afin de pouvoir y échapper : https://www.vpnmag.fr/meilleur-vpn-pour-la-russie/

      oct 31, 2015
    Les podcasts d'Archimag
    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.