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À l’occasion du 8e Comité interministériel de la transformation publique (CITP), présidé par le premier Ministre Gabriel Attal le 23 avril dernier, le gouvernement a dessiné les trois grands axes 2024 : l’intelligence artificielle (IA) et le numérique, la simplification des démarches administratives ainsi que l’accès aux services publics.
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Dans son volet IA et numérique, le gouvernement réaffirme sa volonté d’intégrer pleinement les nouvelles technologies, et notamment l’IA générative, au sein de ses différents services. Ainsi, le 8e CITP a déterminé trois applications et ambitions concrètes :
- “re-humaniser le service public grâce à l’intelligence artificielle” ;
- “simplifier et sécuriser les démarches administratives avec le numérique” ;
- “offrir le meilleur du numérique aux agents publics”.
Dans ses engagements, le gouvernement compte bien s’appuyer sur l’IA générative pour aider les agents dans leur quotidien, mais aussi pour répondre de manière plus rapide aux usagers. Plusieurs expérimentations ont déjà été lancées dans ce sens, à l’image de la plateforme Services Publics + ou encore l’assistant “Albert France services”. Éprouvé par une soixantaine d’agents volontaires de France services début 2024, ce dernier permet de retrouver et d’organiser plus facilement l’information. En s’appuyant sur les documentations administratives et des fiches pratiques, les réponses générées par le chatbot devraient assister les agents pour répondre aux spécificités des situations rencontrées par les usagers.
Expérimentations d'IA génératives
D’autres projets devraient voir le jour, comme LIRIAe, une aide à l’instruction des dossiers environnementaux, l’IA’ccueil pour les guichets de la gendarmerie ou le Contact’IA, l’agent conversationnel de la DGFIP. La direction générale des Finances traite chaque année près de 16 millions de demandes.
Pour pré-rédiger des réponses, l’IA pourra puiser ses sources dans de nombreuses bases de données : base de connaissance Baco, Bofip, FAQ… “Cette expérimentation permettra de répondre plus rapidement à l’usager, et d’économiser des milliers d’heures de travail”, confirme le rapport du 8e CITP.
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Le gouvernement annonce aussi vouloir déployer une IA générative sécurisée sous forme de contact, directement dans Tchap, la messagerie instantanée des agents publics.
Ouvrir l'identité numérique aux mineurs
Dans le volet : “simplifier et sécuriser les démarches administratives avec le numérique”, l’État souhaite davantage utiliser les données issues des administrations. Pour le gouvernement, il s’agit ici d’éviter aux “usagers de devoir fournir les mêmes informations, voire de réaliser des démarches qui pourraient être automatisées.”
Ainsi, en 2024, la sécurité sociale mettra à disposition de nouvelles données (quotient familial pour le régime agricole, statut de bénéficiaire du revenu de solidarité active, de la prime d’activité, de l’allocation de soutien familial et de l’allocation aux adultes handicapés…).
Les bourses de collège et de lycée devant être attribuées à la rentrée 2024 devraient être versées de manière automatique selon les informations issues de l’administration fiscale.
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Le gouvernement souhaite aussi rapprocher les services France Identité et FranceConnect+. Il compte également lancer un groupe de travail interministériel pour étendre l’identité aux mineurs de plus de 15 ans.
Un socle minimal de compétences numériques
Enfin, lors de ce 8e CITP, le gouvernement a pris un certain nombre d'engagements sur la formation. Il ambitionne que 100 % d’agents d’État disposent d’un socle minimal de compétences numériques d’ici fin 2026.
“Le Campus du numérique public a ainsi été lancé le 9 janvier 2024 pour répondre à ces enjeux, mais aussi pour engager tous les agents publics dans la transformation numérique”, précise le rapport du 8e CITP. “Il diffuse, à travers son catalogue, des méthodes de mise en œuvre des services publics numériques axées sur les besoins des usagers, l’agilité dans la conduite de projet et la recherche d’impact.”
Cette année, ce campus expérimentera aussi des parcours de reconversion vers les métiers du numérique. Enfin, pour recruter et de fidéliser des talents du numérique, l’État a revu, début 2024, son référentiel de rémunération des contractuels du numérique. “Aligné sur les niveaux du privé, il doit permettre à l’État de conserver son attractivité sur des métiers stratégiques.”