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En 1809, après avoir triomphé de la Cinquième Coalition menée par l’empire d’Autriche et le Royaume-Uni, Napoléon s’empara des archives du Saint-Empire romain germanique dissous et de celles de la papauté. Que trouvait-on dans ces archives ?
À Vienne, il s’agissait essentiellement d’archives juridiques produites à l’occasion des litiges entre les différents États et entités qui formaient le Saint-Empire romain germanique. On y trouvait également des documents diplomatiques et fiscaux de territoires passant sous la domination de la France et de ses alliés.
Ces documents avaient une utilité pratique : ils permettaient d’administrer les territoires conquis. Ils avaient également une valeur symbolique : ils permettaient de proclamer que l’héritier du Saint-Empire romain germanique n’était pas l’empire d’Autriche, mais plutôt la confédération du Rhin formée par Napoléon à la suite de sa victoire à Austerlitz en 1805.
À Rome, les archives initialement visées concernaient l’administration des cultes et la gestion du clergé. Mais, plus généralement, les archives romaines conservaient les documents sur l’histoire de l’Église et de la papauté, à la fois puissance spirituelle universelle et pouvoir séculier.
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Quels objectifs Napoléon poursuivait-il ?
À Vienne, Napoléon voulait couper les liens existant entre les territoires de l’ancien Saint-Empire romain germanique et l’empire d’Autriche.
À Rome, il existait un affrontement aigu entre l’empire et la papauté pour le contrôle de l’Église. Ces tensions s’étaient concentrées sur l’approbation canonique des évêques par le pape.
Que sont devenues ces archives ?
