Article réservé aux abonnés Archimag.com

Droit : les saisies de nom de domaine, bannissement électronique

« les administrations mobilisées en Europe sont prêtes à exécuter des décisions prises depuis les États-Unis et dans d’obscures conditions » Cédric Manara DR/Hervé Thouroude

 

Il y a plusieurs siècles, la peine de bannissement consistait à enjoindre à une personne de se retirer d’un lieu ou d’un territoire désigné, avec défense d’y revenir pendant un certain temps ou toute la vie. Il s’agissait de faire perdre la vie civile à la personne frappée par cette sanction. Cette punition sévère a heureusement disparu dans les démocraties occidentales… ou du moins le croyait-on ! Car elle pourrait bien être en train de revenir sous une forme sournoise, sur internet.

Nos existences se vivent toujours plus en ligne : communications écrites ou téléphoniques, partage de photos ou de vidéos, recherche de l’Amour sur les sites spécialisés, militantisme sur les réseaux sociaux, blogs et forums, etc. Ces activités qui prennent forme sur internet reposent toutes, sans qu’on n’y prête attention, sur les mêmes fondations : les noms de domaine. C’est sur la base d’un nom de domaine qu’on peut créer et utiliser une adresse mail permettant la correspondance privée, grâce à ce nom que l’on peut mettre en ligne des informations et qu’un moteur de recherche peut y conduire. Il existe aujourd’hui 250 millions de noms de domaine qui,...

Cet article vous intéresse? Retrouvez-le en intégralité dans le magazine Archimag !
Les podcasts d'Archimag
La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.