En plus de ces horaires élargis, les bibliothèques universitaires devront livrer en temps réel leur nombre de places disponibles.
61 heures par semaine. C'est l'amplitude d'ouverture moyenne des 480 bibliothèques universitaires françaises (contre 65 heures dans l'ensemble de l'Union Européenne). Un faible score, auquel s'ajoute le fait que 30 % d'entre elles sont fermées le samedi, que seulement sept sont ouvertes le dimanche, et qu'une sur deux est fermée dès 19 heures.
Constatant ce retard de la France par rapport à ses voisins européens, le ministère de l'Education nationale a présenté le lundi 1er février un plan "bibliothèques ouvertes" destiné à élargir les horaires d'ouverture des BU le soir, le week-end et pendant les vacances scolaires.
Concrètement, ce plan prévoit que chaque université ait au moins une bibliothèque ouverte jusqu'à 22 heures du lundi au vendredi, le samedi après-midi et pendant les périodes de révision. Quarante grande villes françaises devront également disposer d'une bibliothèque ouverte le dimanche après-midi.
Places disponibles en temps réel
Bien que le nombre de places assises augmente moins vite que le nombre d'étudiants (+1,67 % contre +4,5 entre 2011 et 2014), l'heure n'est pas à l'augmentation des capacités d'accueil des BU mais à l'optimisation des places existantes : le plan prévoit en effet que celles-ci se dotent rapidement de dispositifs de comptage permettant l'évaluation en temps réel de leur taux d'occupation et du temps d'attente.
Rappelons que ce type d'outil existe déjà : l'application Affluences, par exemple, permet aux utilisateurs de connaître le temps d'attente dans plusieurs dizaines de bibliothèques à Paris et en régions et même d'accéder à des informations rafraîchies tout au long de la journée : taux d'occupation, prévisions sur la journée, horaires, signalement des fermetures exceptionnelles, carte interactive.
Recrutement de vacataires
Un appel à projet en direction des universités sera lancé fin février par le gouvernement, qui promet d'investir 12,7 millions d'euros d'ici 2019, notamment pour le recrutement d'étudiants vacataires, sur lesquels reposera l'essentiel de ces élargissements d'horaires d'ouverture. Une annonce qualifiée de "bonne nouvelle" par la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), laquelle insiste sur la nécessité de créer des emplois adaptés, valorisables et flexibles pour les étudiants, et pas sur l'utilisation de volontaires en service civique.