Guerre en Ukraine : la BnF suspend ses collaborations avec les établissements culturels russes

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    La Bibliothèque nationale de France apporte son soutien à l'Ukraine (BnF)
  • Dix jours après l'invasion de l'Ukraine, la Bibliothèque nationale de France rappelle que la Russie est signataire de la Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

    Le monde de la culture continue de se mobiliser pour les bibliothèques ukrainiennes. Après l'IFLA (Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques), c'est au tour de la BnF d'apporter son soutien à l'Ukraine : "l’ensemble des équipes de la Bibliothèque nationale de France se joint à moi pour exprimer sa solidarité avec le peuple ukrainien et condamner fermement l’agression russe sur son territoire" explique Laurence Engel, directrice de la BnF ; "à l’heure où le patrimoine ukrainien est menacé par des bombardements indiscriminés alors même que la Russie est signataire de la Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé de 1954, j’ai adressé un message à Mme Lyubov Andriivna Dubrovina, directrice de la Bibliothèque nationale Vernadsky d’Ukraine, pour lui proposer notre soutien et notre accompagnement".

    La BnF a annoncé la suspension de l’ensemble de ses collaborations institutionnelles avec les établissements d’état russes conformément aux déclarations de la ministre de la Culture.

    Trois bibliothèques russes dans le viseur de la CENL

    De son côté, le réseau CENL (Conference of European National Librarians) a demandé à trois bibliothèques nationales russes de se retirer de cette instance. Dans un communiqué, la CENL se dit "convaincue que ses membres russes ne soutiennent pas la guerre en Ukraine. Cependant, à la suite de ces attaques et conformément aux décisions du Conseil de l'Europe, le CENL a demandé à ses membres russes de suspendre volontairement leur adhésion au CENL jusqu'à nouvel ordre." 

    La Conference of European National Librarians pourra être amenée à prendre "une décision formelle" si les bibliothèques russes ne se retirent pas d'elles-mêmes de la CENL.


     

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