Quand le Covid-19 accélère la généralisation du télétravail

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    S'il présente des avantages, le télétravail offre moins de confort qu'un vrai bureau et tend à isoler les collaborateurs. (Freepik/master1305)
  • Spécialiste de l’amélioration du confort des espaces intérieurs, la start-up Kandu a partagé le 11 juin les résultats d’une étude se basant sur une centaine de réponses. Intitulée « Quels impacts du Covid-19 sur l’organisation du travail et l’aménagement des espaces des entreprises ? », elle a été menée auprès de décisionnaires et de salariés d’entreprises dans le but de savoir comme chacun a vécu le télétravail durant la période de confinement. 

    25 entretiens téléphoniques et 75 réponses issues d’un sondage en ligne ont permis d’aboutir à l’étude Kandu « Quels impacts du Covid-19 sur l’organisation du travail et l’aménagement des espaces des entreprises ? ». Afin de mieux comprendre comment les répondants avaient vécu le télétravail, chacun d’entre eux était en mesure de poursuivre son activité professionnelle durant le confinement.

    Les conditions étaient donc pleinement réunies pour mieux cerner les conditions dans lesquelles ils ont continué à travailler tout étant maintenus à domicile. Nombre d’entre eux (81,1 %) étaient d’ailleurs déjà familiers avec cette pratique avant le confinement. Preuve du confort qu’elle offre : 89,2 % des répondants espèrent qu’elle se généralisera par la suite, régulièrement (45,9 %) ou occasionnellement (43,2 %). 57,1 % des salariés indiquent également que le confinement a amélioré leur perception du télétravail.

    Une pratique plaisante, malgré des aspects négatifs

    L’expérience des employés entraîne les entreprises à s’interroger sur le développement de cette pratique. 54,1 % des décideurs ont ainsi étudié le bien-être des collaborateurs en télétravail en s’appuyant sur plusieurs critères : vécu et ressenti des équipes, suivi des missions et gestion du temps, mise en place et fonctionnement des outils de télétravail, confort physique et aménagement du bureau à la maison.

    Sur ce dernier point tout particulièrement, les résultats de l’enquête mettent en lumière le manque de confort des salariés au sein de leur logement pour travailler, dans 47,9 % des cas. 62,2 % des répondants indiquent également que leurs chaises ne sont pas adaptées. Finalement, le confort est « bien meilleur au bureau », le télétravail ne permettant pas de « s’adapter au rythme de la famille ». Il ne s’agit cependant pas du seul aspect négatif du télétravail pointé par les salariés. Ils sont 64,9 % à faire savoir que les échanges et les moments collectifs avec leurs collègues leur manquent.

    De nouvelles tendances en perspective

    Pour lever ces freins, de nombreux décideurs ont d’ores et déjà promis des changements : 57,9 % des entreprises devraient s’engager davantage dans le télétravail. Un réarrangement des open space est également envisagé : « moins de bureaux », « disparition des places dédiées à un individu pour un espace plus distribué en fonction des besoins », « espaces de convivialité et de réunion plus nombreux », etc. Crise sanitaire oblige, les attentes côté employés sont également nombreuses. Ils sont 36,8 % à craindre de ne pouvoir appliquer correctement les gestes barrières (distanciation sociale notamment), nécessitant un pilotage particulier quant à leur retour dans l’entreprise.

    Les pratiques de travail et l’aménagement des espaces ne sont toutefois pas les seuls éléments en pleine mutation. Kandu révèle en effet que de plus en plus d’entreprises (de grande taille, principalement) n’hésitent pas à passer par des espaces de co-working pour compléter leurs propres bureaux et faciliter la généralisation du télétravail. « Ces tiers lieux joueront ainsi le rôle d’espaces tampons pour désengorger les bureaux, tout en permettant aux salariés qui souhaitent éviter les transports en commun de se tourner vers un espace à la fois conçu pour le travail et proche de leur lieu de vie », conclut la start-up française.

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