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Martine Carouge, pour la valorisation du patrimoine dans les médias

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    Martine Carouge, directrice documentation - vente de contenus et droits chez M6. (DR)
  • Développer de nouvelles ambitions, rester en éveil sur les tendances et les technologies actuelles, faire vivre une passion dévorante pour la recherche documentaire… Telles sont les grandes ambitions qui animent Martine Carouge, directrice documentation - vente de contenus et droits chez M6. Retour sur un parcours riche en projets.

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    C’est pour parfaire sa culture et pour mieux appréhender le monde que Martine Carouge entame une maîtrise de philosophie à l’Université Le Mirail de Toulouse, au début des années 1980.

    « En parallèle, je cherchais quelque chose de professionnalisant », se souvient-elle. « La documentation et la recherche d’information me passionnaient, c’est pourquoi j’ai également suivi un DUT en Sciences de l’information, option documentation, à l’IUT Paul Sabatier de Toulouse. »

    C’est durant son stage de fin d’études que Martine Carouge met un premier pied dans les médias au sein d’une chaîne de télévision locale. « L’objet du stage était la numérisation des fiches cartonnées de France 3 Reims. Un vaste programme ! »

    Après y avoir enchaîné des CDD de remplacement, elle quitte la France pour Yaoundé, au Cameroun, afin de former des professionnels des médias à la documentation. « Une expérience très enrichissante », explique-t-elle. « Mais j’étais peut-être un peu trop jeune pour faire ça… »

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    De retour en France, Martine Carouge postule chez M6 en 1987. La chaîne vient alors tout juste de faire son entrée sur le sixième réseau hertzien. « J’ai passé un entretien d’une heure et demie que je n’oublierai jamais, et je n’ai pas quitté M6 depuis ! »

    Un métier central dans les médias

      Martine Carouge intègre le groupe pour mettre en place et créer un centre de documentation. « Dans un premier temps, il était essentiellement basé sur les journaux télévisés », explique-t-elle. « Une fois lancé, je suis allé frapper à la porte des différentes unités de programme pour plaider l’intérêt de trier et d’archiver leur patrimoine. »

      À force de persuasion, la documentaliste en intègre de plus en plus. Au départ, le groupe M6 disposait du centre de documentation et de deux pôles de recherchistes rattachés aux filiales C Production et Studio 89.

      « J’ai présenté à la direction un projet de mutualisation de ces trois équipes. Nous avons lancé la direction de la documentation en 2015 en mettant en commun les forces et les outils. » Près de 25 personnes composent aujourd’hui le pôle documentation.

      « Dans les médias, le métier de documentaliste, qui est avant tout un métier de service, est central », poursuit Martine Carouge. « L’ensemble des pôles contenus et de programmes ont besoin de nous, de notre travail de sélection, d’indexation, de conservation et de recherche, que ce soit pour la fabrication d’un programme ou d’une bande-annonce. C’est un vrai métier de valorisation. »

      Les équipes travaillent à la fois pour le groupe en interne, mais aussi pour les producteurs qui collaborent avec M6, et même en BtoB. Car en mai 2016, Martine Carouge porte un nouveau projet : M6 Video Bank. « Nous sommes le premier éditeur français, voire européen, à avoir lancé notre portail de vente d’extraits. »

      Aujourd’hui, la direction de la documentation du groupe M6 est en pleine refonte de son site internet et compte bien lancer M6 MédiaBank d’ici la fin du mois d’avril. Notamment avec un nouvel outil : un moteur de recherche puissant. « Il faut toujours garder les yeux ouverts sur les évolutions technologiques, que ce soit en France comme à l’étranger. »

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      Pour Martine Carouge, être proactive et accompagner les équipes au changement en s’adaptant aux nouvelles solutions, et en intégrant de l’intelligence artificielle, du speech-to-text (« pour éviter aux documentalistes de regarder Mariés au premier regard toute une journée »), ou encore un outil de Mam (media asset management ou gestion des ressources média, en français) est primordial.

      « Depuis quinze ans, nous formons des alternants de l’Ina ou de l’EBD, ce qui nous permet d’avoir un regard neuf dans l’équipe et de rester à l’écoute des nouvelles pratiques », conclut Martine Carouge.

      Elle like

      • Son livre de chevet : « Ce n’est pas un, mais tous les livres de Jane Austen ! »
      • Son film préféré : « Orange Mécanique de Stanley Kubrick ».
      • Son programme tv favori : « Je dirais Capital, au risque de chagriner les autres ».
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