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"S’informer à l’ère du numérique" : une évolution des pratiques informationnelles

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    Selon Amandine Louguet, "les médias numériques concurrencent les médias historiques". (Rawpixel/Freepik)
  • Chargée d’étude au ministère de la Culture, Amandine Louguet a dirigé "S’informer à l’ère du numérique", publié en novembre 2023. Elle revient sur l'évolution des pratiques informationnelles et la montée en puissance des médias alternatifs (YouTube, Twitch, X...).

    CET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°372
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    Comment les pratiques informationnelles ont-elles évolué depuis une vingtaine d’années ?

    Le développement du numérique et des chaînes d’information continue a entraîné une diversification de l’offre informationnelle. En plus des journalistes, les producteurs de contenus et les utilisateurs des réseaux sociaux sont devenus des acteurs de la création et de la diffusion de l’information.

    À ces évolutions technologiques et informationnelles s’ajoutent de nouveaux comportements culturels qui ont transformé les manières de s’informer.

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    Les éditions successives de l’enquête nationale sur les "Pratiques culturelles" des Français montrent que l’audience de la télévision et de la radio recule et connaît un certain vieillissement. La presse papier, toujours privilégiée par les classes d’âge les plus âgées, est de son côté de moins en moins utilisée.

    Les réseaux sociaux et la presse en ligne ont été davantage investis par les jeunes, mais souvent en complément d’un autre moyen d’information.

    Les médias historiques (presse écrite, radio, TV) sont-ils concurrencés par les médias alternatifs (YouTube, Twitch, X…) ?

    Effectivement, les médias numériques concurrencent les médias historiques. Près d’un tiers des Français s’informent avec la presse en ligne ou les réseaux sociaux. Toutefois, l’usage exclusif de ces médias pour s’informer reste restreint (au maximum 3 %). La télévision reste le canal d’information privilégié pour consulter l’actualité, devant la radio. Et la presse papier est autant utilisée que la presse en ligne.

    Les catégories d’âge sont-elles pertinentes pour analyser les pratiques informationnelles ?

    Oui. Comme pour la plupart des comportements culturels, l’âge est un facteur déterminant pour analyser les pratiques informationnelles. Les 15-24 ans ont investi les médias numériques alors que les 60 ans et plus continuent d’utiliser majoritairement les médias historiques.

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    On constate aussi des différences importantes dans la fréquence de consultation de l’actualité : si près de neuf individus sur dix âgés de plus de 60 ans déclarent s’informer au quotidien, seuls quatre jeunes sur dix le font aussi fréquemment. On note aussi qu’ils sont plus nombreux à ne pas s’informer (6 % contre 3 % parmi les 40-59 ans).

    Retrouvez l'étude "S'informer à l'ère du numérique".

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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".
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