CET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°374
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Dans quel contexte est née l’AAF en 1904 ?
L’association est née dans le contexte d’un projet de réorganisation des archives et des bibliothèques publiques. Les archivistes départementaux, en particulier, s’inquiètent alors de leur statut et demandent une véritable reconnaissance de la part de l’État.
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À l’origine, l’association était centrée sur le secteur public et jouait le rôle d’une organisation de défense des archivistes paléographes (anciens élèves de l’École des chartes), alors que la loi de 1884 sur les syndicats ne s’appliquait pas à la fonction publique.
Quelles actions retenir de ces 120 années d’existence ?
Comme le montre Damien Hamard (avec son livre "Des paléographes aux archivistes. L’association des archivistes français au cœur des réseaux professionnels (1970-2010)"), l’association est peu à peu sortie d’une vision corporatiste pour porter un discours sur la pratique archivistique.
Dans les années 1970, cela prenait la forme de vœux adressés aux autorités (sur la loi sur les archives, par exemple). Depuis, le travail de plaidoyer a pris d’autres formes, l’association ayant été amenée à s’allier à d’autres acteurs pour porter des sujets qui concernent notre société dans son ensemble : ce fut le cas pour le RGPD ou plus récemment sur le secret de la défense nationale. L’AAF est un lieu de débat sur des sujets d’actualité qui touchent à la fois au droit, à l’histoire, à la mémoire et à la technique.
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L’association, via sa filiale notamment, a développé des services importants pour ses adhérents et pour l’ensemble de la profession. Sa fonction d’animation de réseau s’est beaucoup développée, avec plus de 3 000 adhérents et une intense activité événementielle - journées d’études, rencontres régionales, forum des archivistes. Elle édite un bulletin interne (Archivistes !), une revue professionnelle (la Gazette des Archives), plusieurs collections et un ouvrage de référence (Abrégé d’archivistique). Son centre de formation connaît une croissance importante.
En 2024, quels sont les axes de développement de l’AAF ?
Le développement de l’activité nécessite une professionnalisation, qui se traduit par des recrutements et de nouveaux locaux. L’accroissement de l’audience passe par une politique éditoriale renouvelée : ainsi, lors de nos dernières journées associatives, les 4 et 5 avril derniers, nous avons présenté le projet consistant à rapprocher la Gazette des Archives des standards internationaux de publication des revues savantes.