315 milliards d’euros pour vos données !

Et pendant ce temps, les discussions sur le Do Not Track s'essoufflent... Tim Parkinson

 

Surfer sur Internet, se géolocaliser depuis son smartphone… autant d’actions pouvant sembler anodines mais représentant des milliards d’euros ; une manne exponentielle qui réclame vigilance et législation.

Une étude menée par le Boston Consulting Group (BCG) auprès de 3000 personnes en Allemagne, aux Pays-Bas et en Pologne révèle que les données personnelles des consommateurs européens valent de l’or. En 2011, la valeur totale de ces données collectées "via les usages les plus courants […] comme le marketing ciblé ou les programmes de fidélité" a été estimée à 315 milliards d’euros !

Relayé par le Financial Times, le rapport du BCG précise que la montée en puissance et l’omniprésence des smartphones contribuerait à faire exploser le marché européen des données personnelles, au point qu’il pourrait atteindre 1 000 milliards d’euros en 2020. 

Localisation de vos déplacements, proposition d’activités ciblées selon vos centres d’intérêt… La préservation des données personnelles est, comme le montre cette étude, un enjeu crucial pour la prochaine décennie. Un sujet auquel les pouvoirs publics ont promis de s’atteler : Fleur Pellerin, ministre de l’Economie numérique, a déclaré en octobre dernier qu’un projet de loi pour protéger la vie privée et les données personnelles sur Internet serait présenté au Parlement durant le premier semestre 2013.

Consultez notre article du 17 octobre sur les remontrances de la Cnil envers Google concernant la protection des données des utilisateurs.

 

Les podcasts d'Archimag
La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.