L'Etat islamique pille une bibliothèque de Mossoul et brûle 2 000 ouvrages

  • feu.jpg

    Plusieurs autodafés auraient déjà eu lieu en Irak (PixaBay)
  • Selon les combattants djihadistes, les livres de la bibliothèque de Mossoul (Irak) "font la promotion de l'infidélité et appellent à désobéir à Allah".

    Environ deux mille livres de la bibliothèque centrale de Mossoul (Irak) auraient été détruits par des combattants de l'Etat islamiste dans le courant du mois de janvier. Selon des témoignages recueillis par l'agence Associated Press, des djihadistes auraient pénétré de force dans la bibliothèque et pillé des ouvrages avant de les brûler en place publique. "Ces livres font la promotion de l'infidélité et appellent à désobéir à Allah" a expliqué un des membres de Daech. Seuls les ouvrages consacrés à l'islam ont été épargnés et laissés dans la bibliothèque.

    Parmi les livres détruits, figurent des recueils de poésie, des ouvrages consacrés au sport, à la philosophie, et aux sciences ainsi que des journaux datant du début du XX​ème siècle.

    Autodafé, archives et biens culturels

    Cet autodafé n'est pas le premier commis par l'Etat islamiste. Des témoins affirment que des combattants ont brûlé des livres scientifiques devant les étudiants de l'université de Mossoul. Selon un professeur d'histoire, d'autres bibliothèques publiques de la région ont fait l'objet d'attaques notamment des collections chrétiennes abritées dans des églises et des monastères dominicains. Des archives sunnites et le musée de Mossoul auraient également été pillées en vue d'alimenter un éventuel trafic de biens culturels.

    L'Etat islamique a par ailleurs annoncé qu'il menaçait de mort ceux qui voudraient protéger  ces ouvrages jugés comme impies.

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.

    sponsoring_display_archimag_episode_6.gif