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Université : et si les étudiants voulaient juste des bibliothèques traditionnelles ?

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    Selon L'Inspection Générale des Bibliothèque (IGB), les dépenses des universités françaises pour le livre numérique demeurent "modestes". (Pixabay/geralt)
  • Alors que les learning centers, ces bibliothèques universitaires nouvelle génération riches en technologies numériques, se multiplient dans les campus du monde entier, des études menées en 2016 par trois universités américaines renseignent sur les usages et les attentes réels de leurs étudiants : ces enquètes, signalées par TheAtlantic, illustrent une utilisation limitée des ressources numériques et un attachement profond au livre papier.

    La Webster University, un établissement basé au Missouri, aux Etats-Unis, mais implanté dans de multiples campus à travers le monde, a questionné ses étudiants en 2016 afin d'en savoir plus sur leur façon d'utiliser les bibliothèques universitaires et leurs priorités quant aux services attendus. Elle révèle notamment que 18 % seulement des étudiants consultaient "fréquemment" ou "très fréquemment" des livres numériques. 42 % ne les utilisaient jamais. 

    Le prêt de livres papier, toujours prioritaire

    La Duke University, basée en Caroline du Nord, a tiré des conclusions similaires la même année. Pour ses élèves, le prêt de livres papier constituait alors l'un des services auquel ils tenaient le plus, loin devant la mise à disposition d'une messagerie instantanée ou l'aide à la visualisation de données, jugées bien moins prioritaires.

    Un rapport de recherche publié par le campus du Northern Virginia Community College (Nova) révèle de son côté que les besoins des étudiants sont avant tout académiques. "Le plus souvent, les personnes interrogées considèrent la bibliothèque comme un fournisseur de services vers lesquels ils se tourneraient probablement en cas de besoins essentiels (recherche de sources pour un devoir, inscription à des cours, demande d'aide financière, etc)", révèle ce rapport. Pour les étudiants de ce campus, qui soulignent l'importance de disposer d'un réseau Wi-fi fiable, l'accès à des périphériques tels que les imprimantes 3D ou les casques de réalité vituelle est totalement secondaire. Le nombre de demandes d'accès à ces services est en effet relativement faible.

    Le papier pour le confort et la compréhension

    Selon le baromètre sur les usages du livre numérique Sofia/SNE/SGDL 2019 publié en mars dernier, la proportion de Français déclarant avoir lu un livre numérique s'élève à 22 % ; soit la plus élevée de ces huit dernières années. Mais si le livre numérique a de plus en plus la cote, les études s'accordent à dire que le livre papier offrirait davantage de confort oculaire et faciliterait la compréhension de texte par rapport à la lecture d'un ebook. Des atouts indéniables dans un contexte de travail ou de recherche, à l'image de celui des bibliothèques universitaires.

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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".
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