Quand la DGSE vante ses capacités documentaires et archivistiques

La DGSE compte près de 6 000 agents MinDef

 

Bernard Bajolet, patron des services extérieurs français, indique que la production documentaire de la DGSE est adressée à une centaine de destinataires.

Les prises de parole du patron des services de renseignement français sont suffisamment rares pour être signalées. Dans un article publié par la vénérable Revue Défense nationale, Bernard Bajolet, Directeur général de la sécurité extérieure (DGSE) apporte quelques précisions sur les missions des services secrets français. Sans jamais dévoiler le moindre détail sur des opérations en cours, il aborde tout de même la question du patrimoine informationnel de la DGSE.

"Sur la durée, une administration aussi ancienne qu'un service de renseignement, dotée de capacités documentaires et archivistiques performantes, présente un avantage comparatif indéniable. La DGSE est au coeur du savoir, de la connaissance et de l'expertise dans le domaine du renseignement extérieur et de la sécurité nationale". Nous n'en saurons pas plus...

Analystes, veilleurs, documentalistes, archivistes...

Aucun chiffre n'est donné sur le nombre d'analystes, de veilleurs, de documentalistes et d'archivistes en charge de l'exploitation de l'information. Bernard Bajolet ne dit rien non plus du corpus documentaire utilisé par les officiers de la DGSE. Tout juste apprend-on que la production du Service est adressée à plus de cent destinataires institutionnels français : présidence de la République, Premier ministre, ministère de la Défense, Quai d'Orsay, ministère de l'Economie et des finances... 

Au total, "le Service adresse chaque année plusieurs milliers de notes à nos autorités" précise Bernard Bajolet qui indique par ailleurs que la DGSE compte près de 6 000 agents et est doté d'un budget d'environ 750 millions d'euros.

En ce qui concerne les archives de la DGSE, il faudra se reporter à l'ouvrage "Dans les archives inédites des services secrets" publié en 2010 sous la direction de Bruno Fuligni qui avait bénéficié de dérogations excpetionnelles pour accéder à certains documents.

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