Voyagez dans les photos d'archives de la Grande Dépression américaine depuis une carte interactive

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    Deux mères de famille et leurs enfants photographiées dans l'Etat de New York par Arthur Rothstein, en septembre 1937. (Arthur Rothstein)
  • La rencontre stupéfiante de la photographie, du travail d'archive et de la cartographie.

    C'est un véritable voyage que vous propose de vivre l'université américaine de Yale : celui d'explorer les Etats-Unis tels qu'ils étaient entre 1935 et 1944, durant la Grande Dépression, à l'aide de plus de 170 000 photos d'archives organisées sur une carte interactive.

    Ces milliers de photographies sont accessibles via la position géographique où elles ont été prises. Organisées sur la carte, il est donc possible de les découvrir en sélectionnant l'état, la ville ou même le quartier de la prise de vue. Le moteur de recherche vous permet également de parcourir les archives selon leur date ou même selon le photographe qui les a prises. Chaque photo est d'ailleurs annotée et renseignée, renfermant nombre d'informations.

    Rendre compte de la misère de la population

    ​Le travail réalisé par Yale est titanesque. L'université a en effet récupéré des dizaines de milliers de clichés appartenant à la Farm Security Administration, cet organisme qui avait pour mission d'aider la population aux lendemains de la crise économique sans précédent de 1929. Afin d'obtenir plus de soutien et de justifier les programmes gouvernementaux, la FSA avait alors dépêché des photographes aux quatre coins des Etats-Unis pour rendre compte de la misère endurée par la population, et ce jusqu'à la Seconde guerre mondiale. Parmi eux, citons Dorothea Lange, Walker Evans ou encore Arthur Rothstein, célèbres façonné à leur manière une partie de la mémoire américaine.

    Les clichés originaux sont aujourd'hui conservés à la bibliothèque du Congrès des Etats-Unis.

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    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.

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