Réalité augmentée : découvrez trois applications qui revisitent le patrimoine

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    La tablette Dôme interactive du musée de l'Armée. (DR)
  • Sommaire du dossier :

    Retour sur la définition de la réalité augmentée ainsi que sur trois exemples d'applications combinant réel et virtuel dédiées au patrimoine.

    Qu’est-ce que la réalité augmentée ?

    Apparue il y a une dizaine d’années, la réalité augmentée désigne la superposition d’informations (texte, image, vidéo, son, animation...) sur un objet ou un décor réels (bâtiment, tableau, livre, paysage...) via un smartphone, une tablette ou une paire de lunettes connectées. Elle combine réel et virtuel.

    Elle est désormais relativement connue du grand public grâce au football à la télévision : affichage de la distance entre le joueur et le but adverse, incrustation des emblèmes nationaux sur la pelouse...

    Aujourd’hui, la réalité augmentée s’invite dans de nombreux secteurs professionnels : presse écrite, édition, e-commerce, enseignement, patrimoine... En 2010, Télé7jours a présenté une couverture en réalité augmentée présentant Johnny Hallyday... en 3D « comme vous ne l’avez jamais vu ! » En 2012, ce sont les éditions Castermann qui ont publié une bande dessinée donnant accès à une locomotive en 3D : en passant la bande dessinée devant une webcam, une vidéo apparaissait sur l’écran d’ordinateur. Même le domaine vinicole s’y est mis avec des étiquettes qui, après avoir été scannées, permettent de voir le vigneron présenter son vin !

    Le patrimoine revisité par la réalité augmentée

    Paris au fil de l’eau 
    "Paris au fil de la Seine", disponible sur AppleStore et GooglePlay.

    Les millions de touristes qui visitent Paris peuvent désormais s’offrir un bonus culturel grâce à l’application Paris au fil de la Seine. Entièrement gratuite, elle permet de découvrir les quais de la Seine sous un jour nouveau : les œuvres représentant les abords de la Seine sont géolocalisées dans les différents musées de la ville de Paris (musée d’Art moderne, musée Carnavalet, Petit Palais...). Les visiteurs peuvent ainsi découvrir les vues de la Seine au fil du temps à travers les représentations artistiques présentes dans les musées parisiens.

    Mieux, ils peuvent également prendre des photographies et les comparer avec les œuvres correspondantes. Grâce à la réalité augmentée, il est possible de superposer et mélanger les prises de vue actuelles et les œuvres du passé. Les clichés peuvent ensuite être partagés sur les principaux réseaux sociaux.

    Bordeaux en réalité augmentée immersive
    ​www.imanaya.fr

    Imanaya est une application qui fait revivre le Bordeaux du XVIIIe siècle sous forme d’un parcours pédestre autour de neuf points d’expérience. En pointant sa tablette vers un bâtiment, l’utilisateur accède à une reconstitution de la cité aquitaine telle qu’elle existait il y plus de deux siècles. Des masques de pierre s’animent, des personnages apparaissent et une fonction « passe-muraille » transporte le visiteur dans les lieux hantés ! Géolocalisée, l’application indique à chaque instant la position du visiteur dans la ville.

    Le musée de l’Armée
    www.musee-armee.fr

    La tablette Dôme interactive propose au visiteur du musée de l’Armée de découvrir l’église du Dôme et le tombeau de Napoléon sous un angle inédit. Elle permet aussi de pénétrer virtuellement dans les lieux habituellement inaccessibles, notamment le caveau des gouverneurs qui abrite les sépultures de plusieurs maréchaux de France, ainsi que les cendres de Rouget de Lisle, auteur de La Marseillaise. 

     

     

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.

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