Au fil des expériences, les e-archivistes - qui pratiquent l'archivage électronique - connaissent une évolution dans leurs pratiques et leur image. Interrogations sur les fondamentaux de ce nouveau métier, les difficultés éprouvées et les espoirs, avec des professionnels du secteur public.
De la mise en ligne de fonds numérisés à l’installation de plateformes d’archivage électronique, en passant par des projets de dématérialisation : progressivement, les compétences des e-archivistes s’affirment dans leurs missions de gestion, de suivi ou d’appui. Pour traiter une information souvent hybride, les bases de l’archivistique demeurent nécessaires, doublées d’une indispensable pratique de l’informatique. Cependant, tout ne va pas forcément de soi.
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1. Le plus numérique
Dématérialisation et digitalisation obligent, l’environnement change et le volume des archives numériques croît. Elles côtoient des archives au format papier. Une professionnelle (nos témoins ont tous souhaité rester anonymes) déclare que pour les e-archives concilier le format numérique et le format papier est la condition pour réussir l’évolution de son métier.
Sur le fond, les mêmes missions sont à accomplir, avec collecte de documents, classement et conservation.
« Je fais le travail normal d’un archiviste », affirme un e-archiviste travaillant dans un service d’archives départementales, « la différence tient à ce que j’ai besoin de compétences particulières associées au numérique ».
Comme ses collègues se trouvant dans la même situation, il a donc dû acquérir des compétences en informatique.
2. Encore besoin de formation
Nombre d’e-archivistes pointent du doigt la formation comme responsable — par défaut — de certaines de leurs lacunes. Ils déclarent n’avoir pas été bien préparés aux aspects numériques de leur métier. Une constatation logique pour ceux d’entre eux qui étaient sur les bancs de la fac avant l’arrivée massive des archives électroniques et de la gestion informatisée qui les accompagne.
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Diplômé en 2003, un e-archiviste d’un service d’archives municipales avoue que « sa formation initiale ne parlait pas du tout du numérique ». Cependant il reconnaît : « Aujourd’hui, les professionnels sont mieux formés pour l’archivage numérique ». De fait, ayant pris conscience des enjeux, les formations initiales ont progressé en la matière.
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