Publicité

Préparer une exposition physique vs une exposition virtuelle : quels prérequis, besoins et bilans ?

  • exposition_virtuelle_musee.jpg

    preparer-exposition-virtuelle
    Les professionnels du patrimoine et de la culture, dans leur travail de médiation, recourent aux expositions pour valoriser leurs fonds. Mais physique ou virtuelle, l'exposition ne sera bien sûr pas complètement menée de la même façon. (Freepik/Slack)
  • Avec la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus (Covid-19), les musées, centres d'archives et bibliothèques ont dû fermer leurs portes au public, lui-même confiné à son domicile. De nombreuses institutions se sont adaptées pour diffuser leurs expositions en ligne et les rendre accessibles à tous, à distance. Mais la bascule est-elle facile à opérer ? Valorise-t-on un fonds de la même façon lors d'une exposition physique et lors d'une exposition virtuelle ? Quels sont les prérequis, les besoins et comment faire le bilan ? Face à face.

    enlightenedLire aussi : #Culturecheznous : accédez gratuitement à la culture en ligne pendant le confinement !

    Exposition physique ou virtuelle : prérequis communs

    Pour une exposition physique comme pour une expo virtuelle, c’est-à-dire diffusée sur internet, il convient de :

    • Identifier un besoin, une opportunité et choisir un thème d’exposition (constitution du dossier scientifique) qui sera permanente ou temporaire
    • Constituer une équipe projet, rechercher des partenaires éventuels
    • S’appuyer sur la norme Afnor NF Z40-010 de juin 2002, « Prescriptions de conservation des documents graphiques et photographiques dans le cadre d’une exposition »
    • Repérer les pièces de son fonds à mettre en valeur
    • Veiller au droit d’auteur (en particulier droits de représentation et de reproduction)
    • Scénariser le parcours et concevoir une scénographie
    • Communiquer sur l’expo
    • Budgéter
    • Compter des mois de travail, voire plus d’un an !

    enlightenedLire aussi : Bibliothèques : quel est l'impact du covid-19 sur leur offre numérique ?

    Des besoins différents

    Exposition physique

    Exposition virtuelle

    • S’adresse d’abord à son public habituel : occasion de dynamiser son service, renouveler son image
    • Créer en plus un événement d’inauguration (invité de marque, cocktail…)
    • Utiliser les locaux habituels ou un espace autre, dans ou hors les murs
    • Difficile à rendre itinérante (logistique, questions de sécurité, de responsabilités, d’assurance)
    • Peut comporter une extension en ligne, par exemple via QR codes
    • Au-delà du texte : possible de montrer des objets
    • Besoin d’une assurance en cas de déplacement d’un bien patrimonial (assurance « clou à clou »)
    • Prévoir parfois jusqu’au gardiennage ou à la vidéosurveillance
    • Besoin de mobiliers et matériels : vitrines, panneaux, éclairage… systèmes anti-effraction, de contrôle hygrométrique
    • Aspect team building, tout le monde peut mettre la main à la pâte
    • S’adresse à un public connecté, potentiellement très au-delà de son public habituel
    • Visitable à tout moment (24/7) et de n’importe où, avec adaptation aux supports mobiles, smartphones et tablettes
    • Peut proposer du texte, des images, des vidéos, de la 3D pour les objets
    • Suppose que les documents exposés soient disponibles en format numérique (numériser en interne ou via un prestataire)
    • Hébergement : le même que celui du site de l’institution ou autre ? Quel lien avec le site existant ?
    • Besoin de compétences web de toutes natures : charte graphique et conception de site, web design, écriture web, optimisation pour les moteurs de recherche (SEO)
    • Quelle présentation : texte illustré, défilement de photos, feuilletage, visite virtuelle en 3D ?
    • Prévoir l’interaction

    enlightenedLire aussi : Archivistes, révisez vos classiques pendant le confinement !

    Bilan d'exposition quanti-quali

    Exposition physique

    Exposition virtuelle

    • Comptage précis de la fréquentation si le lieu bénéficie d’un accès spécifique
    • Possibilité de recueillir des avis dans un livre d’or ou via un questionnaire de satisfaction
    • En pratique, un pic de fréquentation apparaît très vite dans les premiers jours puis tassement
    • Des équipements peuvent être réutilisés (attention à ce qui est conçu sur mesure, pour un usage unique)
    • Le site permet via le back-office ou des outils d’analyse spécifiques de connaître la fréquentation en nombre et origine (accès direct, par recherche, réseaux sociaux…)
    • Possibilité de recueillir des avis via un questionnaire de satisfaction en ligne (formulaire)
    • L’équipement en système de gestion de contenu (CMS) peut facilement accueillir de nouvelles expositions (amortissement de l’acquisition éventuelle, des développements)

    enlightenedLire aussi : Mémoires de confinement : ces projets qui archivent notre quotidien face au Coronavirus (Covid-19)

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    Pour cet épisode spécial Documation, nous nous sommes penchés sur une autre grande tendance de l'année 2024 : la cybersécurité, et plus particulièrement la sécurité dans le domaine de la gestion des données. La protection des données contre les menaces internes et externes est non seulement cruciale pour garantir la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité des données, mais aussi pour maintenir la confiance des clients. Julien Baudry, directeur du développement chez Doxallia, Christophe Bastard, directeur marketing chez Efalia, et Olivier Rajzman, directeur commercial de DocuWare France, nous apportent leurs éclairages sur le sujet.

    Serda Formations Archives 2023

    Indispensable

    Bannière BDD.gif