Yann LeCun, l'intelligence artificielle française de Facebook

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    "Si vous rêvez de résoudre des problèmes d’intelligence artificielle, alors Facebook est tout simplement le meilleur endroit pour le faire". Yann LeCun (P. Imbert/Collège de France)
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    Yann comment...? Le nom de Yann LeCun était encore totalement inconnu du public il y a quelques mois. Mais il a enflammé le petit monde de l’économie numérique lorsqu’il a rejoint Facebook pour en diriger le laboratoire d’intelligence artificielle.

    Né à Paris en 1960, Yann LeCun est diplômé de l’Université Pierre et Marie Curie et considéré comme l’un des inventeurs du deep learning (apprentissage statistique profond). Passé par l’Université de Toronto et l’opérateur AT&T, il a ensuite rejoint le campus de l’Université de New York. Un beau parcours comme en font de nombreux Français expatriés outre-Atlantique. Jusqu’au mois de décembre 2013 où Facebook lui déroule le tapis rouge pour prendre en main le marché prometteur de l’intelligence artificielle.

    Pourquoi la France ?

    Facebook a en effet décidé d’installer à Paris une équipe de recherche qui compte aujourd’hui moins de dix personnes. Ce laboratoire devrait rassembler une vingtaine de chercheurs d’ici quelques années. Baptisée FAIR (Facebook artifical intelligence research), cette unité travaille notamment sur la reconnaissance et la catégorisation d’objets inconnus : images, sons, vidéos... Pour Yann LeCun, le défi à relever est irrésistible : « Si vous rêvez de résoudre des problèmes d’intelligence artificielle, alors Facebook avec son incroyable architecture, la richesse de ses données et la qualité de ses collaborateurs, est tout simplement le meilleur endroit pour le faire ». À ses yeux, la France a un rôle éminent à jouer dans la recherche en IA en raison de son savoir-faire dans les domaines de l’informatique et des mathématiques.

    Une chaire au Collège de France

    Célébré par le plus important réseau social du monde (1,5 milliard d’internautes utilisent Facebook mensuellement), Yann LeCun l’est aussi par son pays. Le Collège de France lui a confié la chaire « informatique et sciences numériques » pour la saison 2015-2016. Ses cours ont lieu jusqu’au 15 avril 2016 et portent sur « le deep learning, une révolution en intelligence artificielle ».

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    La photographie possède un pouvoir fascinant : celui de capturer un instant et de le figer pour l’éternité. Elle raconte des histoires, qu’elles soient personnelles ou collectives, qui traversent le temps et façonnent notre passé, notre présent et notre futur. C’est pourquoi les albums de famille jouent un rôle si important dans la construction de nos souvenirs. Mais avec l’avènement de l’intelligence artificielle générative, capable de créer des images de plus en plus proches de la réalité, une question se pose : comment cette technologie va-t-elle influencer notre mythologie familiale ? Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, explore depuis longtemps nos relations avec les technologies. En cherchant à recréer une photographie de son enfance, il s’est intéressé aux liens entre mémoire, photographie et intelligence artificielle. Il revient sur l’origine de son livre "Le jour où j’ai tué mon frère - Quand l’IA fabrique la photographie de nos souvenirs", publié aux Éditions Lamaindonne.