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Open data : la France dégringole dans le classement mondial

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    La France perd 7 places entre 2014 et 2015 (Pixabay / suco)
  • Selon le classement annuel du Global Open data Index, la France passe de la 3ème à la 10ème place des pays les plus engagés dans l'ouverture des données publiques.

    Mauvaise nouvelle pour l'open data à la française. Notre pays perd 7 places dans le classement annuel mondial organisé par le Global Open data Index. En 2014, la France occupait une très honorable 3ème place ; un an plus tard, elle rétrograde à la 10ème place. Les trois premières places sont désormais occupées par Taïwan, le Royaume-Uni et le Danemark. En queue de peloton, la Libye, la Syrie et la Birmanie obtiennent les taux d'engagement les plus faibles. 

    La chute de la France s'explique par une insuffisance d'ouverture des données dans les domaines du cadastre, des données géographiques et des entreprises. Dans ces trois secteurs, la France est classée au-delà de la 30ème place. En revanche, elle occupe la première mondiale sur trois autres segments : données météorologiques, résultats électoraux, budgets gouvernementaux.

    Déclin du nombre de jeux de données véritablement ouverts

    A l'inverse de la France, Taïwan fait un bond spectaculaire. Classée à la 11ème place en 2014, l'île s'est emparée de la première place en 2015 grâce à une politique active d'ouverture des données publiques. Taïwan occupe ainsi la 1ère place mondiale dans neuf domaines : statistiques nationales, qualité de l'eau, cadastre...

    Bien que le thème de l'ouverture des données publiques s'invite dans les débats politiques, le Global Open data Index tient à relativiser l'ampleur du mouvement : "au niveau mondial, l’Open Data Index 2015 montre un déclin du nombre de jeux de données véritablement ouverts"...

     

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.

    Serda Formations Data 2023