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Au sommaire :
- Dossier : Les technologies du futur pour les pros de l'info
- Outils de veille - « Le déplacement du métier de veilleur est inéluctable »
- Bibliothèque de demain - « Les bibliothécaires peuvent accompagner les usagers dans ces nouvelles technologies »
- Archives - « L’intelligence artificielle a sa place dans le monde des archives »
- Transition numérique - « Aujourd’hui, les grandes évolutions concernent la data »
Le point de vue de Frédérique Joannic-Seta
Frédérique Joannic-Seta est directrice de la bibliothèque universitaire Rennes 2 et membre de la commission signalement et systèmes d’information au sein de l’ADBU.
Quelles sont les grandes tendances technologiques dans le monde des bibliothèques universitaires ?
Nous sommes dans un mouvement perpétuel, dans une logique d’évolution permanente. C’est le rôle de l’ADBU de réaliser ce travail de veille, d’animation, d’échanges et de lobbying. L’axe que je vais retenir est celui de la place de la donnée. Cette question entraîne trois enjeux majeurs d’ordre technique, humain/métier et éthique.
Aujourd’hui, il faut sortir de nos dogmes pour structurer différemment nos données et les exploiter en profondeur. Il y a selon moi tout un travail à faire sur la structuration, la dissémination et la valorisation de la donnée. Et les outils métiers devront s’adapter.
Il devient important d’entrer dans une logique d’identifiant pour que toute une chaîne professionnelle — et pas seulement celle des bibliothèques — puisse s’en emparer. Cela nécessite aussi des outils ouverts et interconnectés. Côté métier, les professionnels doivent être accompagnés dans cette évolution. La question de la protection et de l’utilisation de ces données est aussi primordiale.
Quelle place occupe l’intelligence artificielle (IA) dans ces évolutions ?
L’IA commence à rentrer dans nos réflexions et nos pratiques. Dès 2019, l’ADBU a organisé la journée d’étude : Tous bibl-IA-thécaires ? L’intelligence artificielle, vers un nouveau service public. Aujourd’hui, il y a déjà des projets de recherche dans ce sens. À l’image de l’Issa qui s’articule autour des archives ouvertes des publications du Cirad.
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Ce projet part du principe que nous avons une masse de connaissances, et donc une masse de données, infinies. Les descriptions bibliographiques que nous en faisons permettent de s’orienter, mais pas d’en saisir toutes les richesses. Ainsi, l’indexation sémantique des publications permettrait d’aller au-delà de ce que nous faisons manuellement avec de l’indexation de type Rameau. L’Abes travaille aussi sur cette problématique.
