Les bibliothèques japonaises surfent sur la crise

Des centaines de bibliothèques ont pourtant été décimées lors du tremblement de terre et du tsunami de 2011 LWY

 

Nouveaux établissements, augmentation de la fréquentation et des prêts : les bibliothèques japonaises semblent immunisées contre la récession mondiale et l’épidémie de fermetures à travers le monde. Mais quel est leur secret ?

La crise que connaissent actuellement les bibliothèques aux quatre coins de la planète semble avoir épargné le Japon : à l’inverse de ses collègues européens (lire notre article sur la fermeture des bibliothèques au Royaume-Uni) les 3274 bibliothèques publiques nipponnes sont plutôt prospères. Comme le prouvent les chiffres publiés dans un rapport du ministère de l’Education révélant que leur nombre, lequel n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui, aurait augmenté de 11.3% à travers le pays. En 2010, 26 livres ont été empruntés en moyenne par les enfants, soient 18.8% de plus qu’en 2007. 

Du tsunami de mars 2011 à la récession économique actuelle… le Japon n’a pas été plus épargné que d’autres. Alors pourquoi un tel engouement pour la bibliothèque publique ? Tout d’abord, une loi japonaise stipule qu’en plus d’être fiscalement prises en charge, les bibliothèques publiques doivent être gratuites et répondre aux besoins de la communauté. Une position valorisée qui semple les protéger des crises éventuelles. La "crise", justement, aurait certainement favorisé l’emprunt de livres en bibliothèque au détriment de l’achat. Il semblerait également que l’assouplissement des règles des établissements, permettant d’emprunter d’avantage de livres en une seule fois soit l’une des raisons. Enfin, l’adaptation des bibliothèques aux nouvelles formes de lectures à travers, par exemple, la mise en place de livres éducatifs pour les jeunes sous forme de manga aurait achevé de motiver les lecteurs. 

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