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Au sommaire :
- Dossier : Les technologies du futur pour les pros de l'info
- Outils de veille - « Le déplacement du métier de veilleur est inéluctable »
- Bibliothèque de demain - « Les bibliothécaires peuvent accompagner les usagers dans ces nouvelles technologies »
- Archives - « L’intelligence artificielle a sa place dans le monde des archives »
- Transition numérique - « Aujourd’hui, les grandes évolutions concernent la data »
Le point de vue de Françoise Banat-Berger
Françoise Banat-Berger est directrice du service interministériel des Archives de France (Siaf).
Quels sont les prochains défis technologiques qui attendent les archivistes ?
Les archivistes sont aujourd’hui confrontés à deux défis majeurs. Le premier est la prise en charge d’archives numériques de plus en plus nombreuses (fichiers bureautiques, messageries) comme en témoignent notamment les derniers versements des cabinets ministériels, de productions audiovisuelles massives, ou également d’extraction de données à partir d’applications métiers ou de gestions électroniques de documents.
Les systèmes d’archivage électronique à même de prendre en charge ces données existent : le programme interministériel d’archivage électronique Vitam et la mise en production de l’offre de service Vitam accessible en service, que pilote aujourd’hui le ministère de la Culture, ainsi que d’autres solutions offertes par le secteur privé ou de l’économie sociale et solidaire.
La généralisation de leur déploiement est le premier enjeu. Le second consiste à « passer à l’échelle », c’est-à-dire à acquérir la capacité de verser en masse et régulièrement ces données.
Un autre grand défi concerne l’accès aux archives à distance, sachant que, selon les données d’activité des services d’archives en 2021, on compte aujourd’hui un usager en salle de lecture pour 330 internautes.
Les enjeux sont donc énormes, qu’il s’agisse de la visibilité des ressources archivistiques sur le web, qui repose pour nous sur l’énorme potentiel du portail FranceArchives, ou de la mise en place de solutions d’accès à distance sécurisé pour les ressources non encore diffusables sur internet.
L’intelligence artificielle (IA) a-t-elle sa place dans la fonction archive ?
L’IA a évidemment sa place dans le monde des archives, notamment autour de la reconnaissance automatique des caractères manuscrits. À cet égard, les Archives nationales ont été pionnières, avec une expérimentation sur les archives du Trésor des chartes, des inventaires du 18e siècle, ou enfin des répertoires de notaires.
Les Archives départementales lancent également des expérimentations, à l’image de celle menée par les Archives départementales de la Côte-d’Or.
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