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Cet article est issu du dossier "Les archivistes passeurs de culture" du numéro d'octobre 2019 d'Archimag. Voici le sommaire du dossier :
- Archives et culture : quand les archivistes contribuent à la création d'oeuvres et d'événements
- Jessica de Bideran : "les archivistes ne sont pas suffisamment formés à la médiation"
- Institut national du patrimoine : la médiation par l'éducation artistique et culturelle
- Comment les archivistes des Archives de Paris valorisent le patrimoine auprès du public
- Être archiviste pour la télévision : dans les coulisses de l'émission Rembob'Ina
- Maxime Courban, archiviste iconographe au croisement de plusieurs métiers
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Avec 8,8 millions d’images, les Archives de Paris hébergent la mémoire de la capitale. Mais au-delà de cette mission de conservation, les archivistes parisiens souhaitent donner de la visibilité à ce patrimoine documentaire unique.
Cette médiation passe par une offre éducative à l’attention du public scolaire ; elle passe également par des actions en direction du public adulte.
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Des ateliers pédagogiques sur les archives
« Nous avons la chance d’avoir une enseignante détachée de l’Éducation nationale qui passe une journée par semaine à nos côtés », explique Dominique Juigné, cheffe du service de valorisation des Archives de Paris ; « cette enseignante conçoit les documents qui seront proposés aux élèves du primaire et du secondaire qui se rendent dans nos locaux pour y suivre des ateliers pédagogiques d’environ une heure et demie ».
Au programme : le Paris du Baron Haussmann, la crue de la Seine en 1910, l’école de Jules Ferry, Paris pendant la Première guerre mondiale… Le déroulement de ces ateliers obéit à une recette qui a fait ses preuves : l’interactivité entre l’archiviste et les élèves.
Les enfants sont vivement invités à participer et à répondre aux questions posées : qu’est-ce qu’une archive ? Pourquoi la lumière est-elle dangereuse pour les documents ? Sous forme de questions-réponses, le jeune public montre de la curiosité pour un patrimoine dont il ignore souvent l’existence.
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Créer des vocations d’archiviste
« D’une classe à l’autre, leurs réactions sont différentes, mais les enfants sont généralement très intéressés par ce que nous leur montrons. Au point que certains d’entre eux nous disent vouloir être archivistes plus tard. Ces ateliers créent des vocations ! », s’amuse Dominique Juigné.
Il y a trois ans, les Archives de Paris ont décidé d’étoffer leur offre éducative en mettant en ligne des documents librement téléchargeables. Les enseignants - mais aussi tous les internautes - peuvent y trouver des reproductions en haute définition pour préparer leur future visite.
Ces « documents pour la classe » proposent par exemple un dossier consacré à la vie et à la transformation des Halles de Paris de 1135 à 1974. L’occasion de voir un beau travail documentaire mélangeant cartes, plans, correspondances et photographies. Et pour faciliter l’accès aux documents, chaque document présenté est accompagné de sa cote.
Environ 1 100 élèves ont été accueillis aux Archives de Paris lors de la saison 2018-2019.
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Des conférences mensuelles
Le public adulte, quant à lui, n’est pas oublié. Un cycle de conférences mensuelles est organisé chaque année autour d’un thème relatif à Paris (les arts, l’habitat, la justice).
Cette année, les conférences porteront sur l’école. Animées par des historiens, des chercheurs et des écrivains, elles attirent un public plus large que les habitués de la salle de lecture, malgré une heure de programmation, le jeudi à dix-sept heures, qui ne convient pas à tout le monde.
« Ces rencontres gratuites et ouvertes à tous sont l’occasion de faire connaître au plus grand nombre certains des fonds conservés aux Archives de Paris ou des éléments marquants de l’histoire parisienne », fait-on remarquer aux Archives de Paris.
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Cours d’initiation à la recherche
Autre initiative, les cours d’initiation à la recherche s’adressent à tous ceux qui sont perdus face aux fonds archivistiques. « Mener des recherches au sein d’un service d’archive n’est pas du tout évident », reconnaît Dominique Juigné. Ces cours sont gratuits et sans inscription préalable. Seule condition : posséder une carte de lecteur (délivrée en cinq minutes à l’accueil).
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Pour mener à bien leur médiation, les archivistes parisiens sont également présents sur les réseaux sociaux, notamment Facebook qui permet de signaler des documents originaux ainsi que les archives récemment numérisées et accessibles en ligne.
