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Delphine Masset : une rencontre entre archives et numérique

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    Delphine Masset est actuellement responsable des entrées numériques et de l’accompagnement au changement aux Archives nationales. (DR)
  • Attirée par l'histoire, elle découvre les archives aux détours d'une recherche familiale sur ses ancêtres. Elle en fera son métier. Voici le portrait de Delphine Masset, aujourd'hui responsable des entrées numériques et de l’accompagnement au changement aux Archives nationales.

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    Passionnée d’histoire depuis l’école, Delphine Masset trouve un intérêt pour les archives lors de recherches sur ses ancêtres.

    Lorsqu’elle commence ses études supérieures d’histoire à l’université de Bordeaux Montaigne, sa famille entame des démarches pour un don d’archives familiales à la Bibliothèque nationale de France (BNF) qui aboutit en 2003. Ces archives concernent les correspondances amicales et familiales d’un des ancêtres de Delphine Masset, Frédéric Ozanam, notamment fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul.

    Elle prend donc part au classement et à la description de ces documents et ainsi découvre le milieu des archives.

    > Lire aussi : Bruno Ricard : "franchir une nouvelle étape dans la mutation numérique des Archives nationales"

    Une découverte des archives devenue métier

    Après l’obtention de son DEA d’histoire de l’art contemporain, elle intègre un autre master en archives et images, à l’université Jean-Jaurès à Toulouse.

    « Le milieu des archives m’a tellement plu que j’ai voulu continuer dans cette voie. Ce deuxième master m’a permis de découvrir les usages des technologies du numérique au service du patrimoine », confie-t-elle.

    Originaire du sud, elle vient à Paris et trouve un poste en tant que responsable du service d’archives et du patrimoine à la ville d’Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) où elle exerce pendant sept ans.

    « Les trois premières années, je me suis surtout attelée à moderniser le service. Cela passait notamment par la réalisation de tableaux de gestion pour l’ensemble des services, l’élaboration des procédures d’archivage ou encore l’acquisition d’un logiciel de gestion des archives ».

    > Lire aussi : Archives numériques : les bonnes pratiques de valorisation

    AAF : l’envie de s’investir

    Attirée par l’univers des technologies de l’information et de la communication, elle passe un certificat de maîtrise de l’archivage à l’ère du numérique au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) en 2013.

    « J’ai essayé d’alerter ma collectivité sur la nécessité de se pencher sérieusement sur le numérique, mais ce n’était pas la priorité à l’époque. Je voulais déjà me spécialiser dans l’archivage numérique ».

    Parallèlement, elle devient membre de l’Association des archivistes français (AAF) afin d’échanger et de collaborer avec ses confrères.

    « Quand on est archiviste municipale, on est souvent isolé professionnellement. Travailler en réseau est beaucoup plus motivant ».

    Elle intègre donc le bureau de la section des archivistes communaux. Au bout de sept années passées à Épinay-sur-Seine, lorsqu’elle rejoint les Archives nationales, elle change de section, en 2015, pour celle des administrations centrales et des opérateurs de l’État.

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    L’entrée aux Archives nationales

    Motivée à l’idée de relever de nouveaux défis, elle intègre les Archives nationales en tant que responsable du service des entrées et de la régie des fonds sur les sites de Paris, de Fontainebleau (Seine-et-Marne) et de Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).

    Parmi les différents projets sur ses cinq années passées, elle et son équipe sont confrontées à la préparation du déménagement des fonds de Fontainebleau vers Pierrefitte-sur-Seine, c’est-à-dire près de 100 kilomètres linéaires d’archives. « Mon rôle a été de préparer ces mouvements de fonds ».

    En 2020, elle change de poste aux Archives nationales, pour devenir responsable des entrées numériques et de l’accompagnement au changement.

    « J’ai toujours gardé un intérêt pour les enjeux des archives numériques en participant notamment au projet Adamant. C’était le moment pour moi de voir de quoi il s’agissait concrètement ». C’est le cas par exemple avec la plateforme d’archivage électronique appelée système d’information archivistique (SIA).

    « Mes missions consistent à accompagner les utilisateurs du SIA numérique, c’est-à-dire les archivistes des ministères et les responsables des fonds d’archives aux Archives nationales dans la prise en main de l’outil ». Pour ce faire, Delphine met en place des actions de formation et de conduite du changement et élabore la documentation.

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    Elle like

    • Son sport préféré : La boxe française, pour se défouler et se vider la tête.
    • Son livre préféré : « Risibles amours » (Gallimard), de Milan Kundera, reconnu comme le point de départ du style romanesque de cet auteur.
    • Son artiste préféré : Pierre Bonnard, peintre français et cofondateur du groupe postimpressionniste des nabis.
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    Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.
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