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Votre ouvrage s’ouvre sur le “plan Calcul” lancé par le Général de Gaulle en 1966. Quelle était l’ambition de ce plan ?
L’idée du plan Calcul a été lancée après la vente malheureuse de la société française Bull à la société américaine General Electric. Quelques personnes éclairées ont alors compris que l’informatique allait devenir un enjeu majeur pour l’économie mondiale. On ne pouvait rester les bras croisés tandis que l’informatique était très largement dominée par IBM.
Le gouvernement a décidé de réagir, mais les industriels étaient très frileux et ne voulaient pas voir plus loin que le bout de leur nez. Le plan Calcul a quand même fini par réunir l’État, qui s’engageait par un contrat pluriannuel à financer les recherches, et quelques industriels qui rassemblaient leurs maigres forces. A cette époque, l’État savait réfléchir et s’engager à long terme sur de grands projets industriels : l’atome, l’espace, l’aéronautique, le pétrole, le TGV…
Ces grands projets ont plutôt bien fonctionné et donné des résultats que l’on utilise encore aujourd’hui. Ils avaient une caractéristique commune : ils s’appuyaient tous sur une solide base existante. L’atome a été construit à partir du Commissariat à l’énergie atomique qui existait déjà, l’aéronautique est partie de la longue histoire de Sud-Aviation… En revanche, dans l’informatique on partait de rien.
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Comment s’explique l’échec du plan Calcul ?
