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Les 3 piliers de la gouvernance des données : connaissance, qualité et conformité

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    La gouvernance des données n’est plus une option. Donner des fondations au système d’information de votre transformation digitale sera votre prochain objectif. (Freepik/Fullvector)
  • C’est une brique indispensable de votre transformation digitale. Sans catalogue de données, sans respect de la conformité, sans processus de qualité, c’est sur des sables mouvants et non des fondations solides que vous avancerez. Mettre en place des outils, oui, mais c’est surtout une démarche, une organisation et des bonnes pratiques qu’il faut inculquer à toute l’entreprise : celle de la gouvernance des données.

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    Sommaire du dossier sur la maîtrise des données et les organisations data-driven :


    « Si vous avez construit des châteaux dans les nuages, votre travail n’est pas vain… À présent, donnez-leur des fondations », expliquait le philosophe Henry David Thoreau.

    Il semble qu’il n’ait pas encore été lu par de nombreuses directions informatiques qui continuent de développer de nouveaux systèmes, qui plus est dans le cloud, sans pour autant les doter de fondations, c’est-à-dire d’une véritable gouvernance des données.

    > Lire aussi : Qualité des données et data gouvernance : les bonnes pratiques

    Pourquoi la gouvernance des données ?

    Les projets traitant de « gouvernance » sont fréquents dans les organisations. Mais ils ne traitent pas tous de la même réalité. On a cru que la DSI maîtrisait le sujet. Elle a souvent mis en place une simple gouvernance du SI central. On a pensé que la direction générale avait pris le sujet à bras le corps.

    Mais quand on parle de gouvernance d’entreprise, on couvre des sujets plus généraux, comme la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ou l’éthique. Et le parent pauvre dans tout cela, c’est la gouvernance des données. Pourtant ces données, structurées et non structurées, sont au cœur de la transformation digitale.

    Parler de patrimoine informationnel alors que l’on ne dispose même pas d’un catalogue de ses données est préoccupant.

    Nous avons survécu sans cette gouvernance étendue des données métier depuis plusieurs décennies. Mais nous faisons face à l’accélération de la transformation numérique, la montée des systèmes d’information dans le cloud, le développement des applications décisionnelles départementales. La gouvernance des données n’est plus une option.

    Donner des fondations au système d’information de votre transformation digitale sera votre prochain objectif.

    > Lire aussi : Gouvernance de l'information numérique : les chiffres et les tendances du rapport 2022

    Mettre en place un comité de gouvernance

    Surtout, premier conseil, ne vous jetez pas sur un outil ! Vous aimeriez qu’il suffise d’un budget et d’un clic pour mettre en place votre gouvernance des données ? Cela n’existe pas ! Tout comme la meilleure truelle ne fera pas un bon maçon, le meilleur (ou le plus cher) logiciel n’effectuera pas le travail de cartographie à votre place.

    Première étape : mettre en place un comité de gouvernance, qui disposera du pouvoir nécessaire pour faire adopter les bonnes pratiques. Il rédigera une charte qui démontrera l’implication de toute l’entreprise dans ce projet. Puis il cadencera les chantiers nécessaires, autour de trois axes : connaissance, qualité et conformité.

    > Lire aussi : Gouvernance de l'information : plongez dans le système !

    Connaissance, qualité et conformité des données

    Première brique de votre gouvernance des données, le catalogue, inventaire du patrimoine informationnel. Le catalogue technique actuel du SI est nécessaire, mais insuffisant. Il faut y ajouter le dictionnaire pour constituer des données métier, des applications décisionnelles, des entrepôts et lacs de données, des applications sur le cloud, et même dans les répertoires partagés ou locaux. Où qu’elle soit, une donnée doit à terme être cartographiée.

    Puis la qualité des données. Les processus de contrôle et d’amélioration doivent être centralisés. Et partager des données de référence, au travers d’un outil de master data management (MDM) permettra de résoudre des problèmes de doublons, de synchronisation, de cohérence.

    Enfin la conformité, et ce n’est pas que l’application du Règlement général sur la protection des données (RGPD). Les données de santé, les données financières, les réglementations ponctuelles comme l’embargo récent sur les opérations avec la Russie. Il faut s’assurer que les procédures en place permettent de respecter ces règles nombreuses.

    > Lire aussi : Méthodologie pour conduire son projet de gouvernance de l’information numérique

    En conclusion, plus que jamais la gouvernance des données remonte dans la liste des priorités. Elle nécessite de la méthodologie, de l’effort, et quelques outils. Elle fait partie des bonnes pratiques qui demain différencient la confiance que l’on portera à une organisation. Or la confiance en matière d’économie numérique est la clé de voûte.

    Philippe Nieuwbourg
    [analyste spécialiste de la science des données]

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