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« Le premier effet de cette crise sanitaire est lié aux ressources humaines », note Yannick Louvet, directeur projet chez Atol Conseils et Développements. « Il y a un vrai besoin de coupure. Nous commençons tout juste à mesurer le stress généré par cette pandémie et le burn out que cela provoque aujourd’hui chez certains collaborateurs » (Ces entretiens ont été réalisés avant le 20 décembre 2021).
Cette question RH est d’autant plus importante que la plupart des intégrateurs que nous avons contactés disent avoir embauché durant cet épisode. Toute une génération de collaborateurs a donc été intégrée dans ces entreprises, à distance, avec des kits de bienvenue conçus dans l’urgence et des présentations en visioconférence auprès des équipes.
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Une collaboration qui se fait à distance
Car si le Covid a accentué le télétravail aussi dans ces sociétés spécialisées dans l’intégration logicielle, bon nombre d’entre elles l'avaient déjà mis en place auparavant. « Pour éviter les pertes de contact avec certains collaborateurs et maintenir l’esprit d’équipe, les managers ont dû développer des trésors d’inventivité », souligne d’ailleurs l’un d’eux.
Cette collaboration à distance par webcam interposée s’est aussi répandue dans la gestion des projets clients. Et même si aujourd’hui, certains font machine arrière et souhaitent de nouveau des relations en présentiel, « nous ne nous déplaçons plus forcément pour des réunions courtes », précise Jean-Philippe Porcherot, directeur général d’Atol CD. « Le mix des deux – le distanciel et le présentiel – est vraiment positif ».
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Plus de projets dans les plannings
En termes d’activités, pour tous, les projets sont restés nombreux et le rythme soutenu.
« En 2020, avec les phases de confinement, nous manquions de combattants », note toutefois un intégrateur. « Il n’y avait pas moins de projets sur la table, mais il était compliqué de les faire avancer ».
En 2021, la situation a été différente et tous ont enregistré une belle croissance. D’autant que les projets initiaux, lancés en 2019 et 2020, ont évolué et ont donné naissance à d’autres projets.
« Non seulement, nous avons davantage de clients, y compris de nouveaux clients, mais en plus, davantage de projets ont vu le jour », confirme Yannick Louvet. De nouveaux domaines métiers se sont ouverts, à la faveur d’une meilleure connaissance du marché et des solutions de Ged-ECM. « Que ce soit dans le privé ou dans le public, les organisations ont haussé leur niveau de maturité sur le sujet », confirme un autre intégrateur.
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Secteur public : cap sur la digitalisation de la relation citoyen
Dans la sphère publique, les projets se sont accélérés autour de la digitalisation de la relation citoyen et du développement de téléservices. L’essor des usages et des outils collaboratifs a également fait naître des besoins en matière de Ged et de solutions pour sauvegarder et structurer l’information.
Á cela, s’ajoute la volonté de régler le problème de la gestion des flux entrants, notamment du courrier, que la crise sanitaire a mis en lumière.
« Certaines organisations ont aussi souhaité améliorer les solutions qu’elles utilisaient déjà et n’avaient pas forcément conscience du champ des possibilités qu’elles offraient », pointe un intégrateur. Ce qui passe par des interconnexions avec les outils métiers déjà en place ou l’ajout de modules additionnels comme la signature électronique ou des fonctions d’automatisation pour accélérer les circuits de décision/validation.
Si de nombreux projets ont été orchestrés autour des finances et des marchés publics en 2020 et 2021, il semble que la dématérialisation des processus RH soit maintenant à l’ordre du jour.
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Secteur privé : des entreprises sous-équipées
Dans le secteur privé, beaucoup de projets restent très orientés métiers dans une logique de hausse de la compétitivité. Et dans ce secteur, le taux d’équipement en Ged-ECM reste faible. Ce qui offre de belles perspectives aux intégrateurs, avec en tête de liste les cabinets comptables, les PME mais aussi certaines ETI qui fonctionnent encore en silos.
Pour tous, la digitalisation des processus est au menu de l’année 2022 et grâce à la démocratisation de la signature électronique, les projets s’accélèrent.
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Le numérique responsable en cours d’évangélisation
Quant à la dématérialisation écoresponsable, elle bénéficie d’un certain écho auprès des clients. « Nous les sensibilisons à cela dans les projets, mais il y a encore beaucoup de pédagogie à faire », précise Jean-Philippe Porcherot. Il manque par ailleurs des mesures concrètes et surtout une norme. Mais l’intérêt est là, malgré des contraintes assez fortes. « Nous sommes dans une phase d’évangélisation », conclut un intégrateur.
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Comparatif des intégrateurs de Ged et ECM
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